La multinationale française Air Liquide a annoncé la construction de 12 stations d'hydrogène dans le nord-est des États-Unis, en collaboration avec Toyota.

C'est en prévision du lancement de la voiture électrique à hydrogène Mirai, que Toyota va lancer en Californie en 2015 et ailleurs en Amérique du Nord graduellement par la suite.

À terme, Air Liquide aura augmenté son réseau en précédant les lancements régionaux de la Mirai partout en Amérique du Nord.

Ces stations offriront une expérience utilisateur similaire à celle des stations de carburants «classiques».

Les stations Air Liquide permettent de faire le plein des véhicules électriques à hydrogène en moins de 5 minutes et les véhicules (pas seulement les Toyota Mirai), quant à eux, offrent une autonomie pouvant atteindre 500 km.

Air Liquide a déjà fourni 60 stations d'hydrogène, surtout en Europe, et vient de signer un contrat pour le développement d'un réseau en Californie.

Tout ça est embryonnaire, mais avec l'arrivée prévue d'une douzaine de voitures électriques à hydrogène d'ici 2020, il s'agit d'un marché en croissance.

Air Liquide produit surtout son hydrogène à partir de gaz naturel ou comme produit dérivé du raffinage de pétrole, ce qui est déjà moins polluant qu'utiliser une auto à moteur à combustion interne.

Mais l'entreprise affirme que plus de 15% de son approvisionnement énergétique est désormais «vert» (éoliennes et hydroélectricité).

Elle a un plan de «décarbonation» de ses sources énergétiques qui vise à produire 50% de son hydrogène sans rejet de CO2 dans l'atmosphère d'ici 2020, notamment par le captage du CO2 et son emprisonnement sous terre à de grandes profondeurs.

Seulement 200 Mirai seront offertes en Californie en 2015, au coût de 57 500$ US (moins les aides gouvernementales de 13 000$ US) ou un bail de trois ans à 499$ US par mois et un paiement comptant de 3649$ US.

C'est cher pour une berline quatre portes, mais c'est un début et Toyota promet des prix plus raisonnables dans l'avenir.