Toyota Canada a profité du 29e Symposium mondial sur la voiture électrique, à Montréal jusqu'à mercredi, pour présenter trois véhicules «de demain». L'hydrogène tient la vedette, sous la forme de la berline compacte Mirai, mais on y trouve aussi le concept i-Road, ainsi que la Prius Prime, une hybride branchable bientôt en vente au Canada.

L'hydrogène prêt pour la route

En japonais, Mirai signifie «avenir». C'est d'ailleurs la technologie motrice de demain, selon Toyota.

Voire, d'après-demain: vendue en Californie depuis l'automne dernier, elle ne fera pas le saut au Canada avant longtemps. Son énergie provient d'une pile à hydrogène dont les réservoirs se remplissent en 5 minutes, mais l'hydrogène reste introuvable, au Québec. On compte un centre de distribution à Trois-Rivières, l'autre étant à Ottawa.

Avec son prix de détail de 75 000 $ (58 000 $ US), c'est évidemment son principal défaut. Sinon, elle est prête pour la route: quatre places, 480 kilomètres d'autonomie, chrono au 0-100 km/h de 9,4 secondes, vitesse de pointe de 170 km/h, et assez solide pour nos conditions routières. Et ses seules émissions sont des vapeurs d'eau...

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Comme une Prius, sauf sous le capot

La Mirai n'a pas l'apparence d'une Prius, mais elle partage son comportement routier rassurant et son niveau de confort notoire.

C'est la première impression qu'on en a: les commandes sont sensiblement les mêmes (jusqu'au petit levier de transmission logé dans le tableau de bord), sa réaction aux caprices du conducteur est comparable et elle s'avère douce et confortable, malgré ses 1850 kilos.

À l'arrière, on compte deux places assez dégagées pour deux adultes. À l'avant aussi, c'est assez spacieux. Mais là, on remarque surtout les commandes tactiles de la console. Elles font peut-être dans le goût du jour, mais ce n'est pas la meilleure façon de contrôler les différentes fonctions du véhicule. Surtout quand ce dernier est en mouvement.

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Une voiture électrique nouveau genre

Toyota a installé la Mirai au Marché Bonsecours, entre la Prius Prime, nouvelle version branchable de la populaire hybride, et le i-Road, un prototype de tricycle électrique urbain pour passager unique.

Toyota s'affiche donc comme étant prête pour l'électrification des transports, ayant même une solution à plus long terme au fameux problème des batteries lourdes, coûteuses et peu performantes des voitures électriques actuelles. «La Mirai, c'est une voiture électrique. On a seulement remplacé sa batterie par une pile à hydrogène», résume Stephen Beatty, vice-président de Toyota Canada.

Une pile à hydrogène libère de l'énergie de la même façon qu'une pile au lithium, tout en étant plus compacte et plus légère. La Mirai est donc, pour ainsi dire, une voiture électrique nouveau genre. Ça explique son comportement aussi silencieux qu'une Nissan Leaf...

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

La Prius Prime 2017: en attendant la Mirai...

À compter de 2018, la politique énergétique 2030 de Québec imposera aux fabricants automobiles des seuils de ventes pour leurs véhicules à zéro émission («VZE»), afin d'en accélérer le déploiement.

Trop tôt pour la Mirai. La Prius Prime, elle, arrive juste à temps. Toyota prévoit que 4 à 5% de ses ventes au Québec seront des VZE. En d'autres mots, des Prius Prime. Cette hybride branchable a un style unique, et un peu plus d'équipement que la Prius de base. Ça inclut un écran tactile de 11,6 pouces en guise de console centrale.

Elle parcourt jusqu'à 50 kilomètres tout électriques par charge, après quoi le moteur thermique prend le relais. Toyota promet une autonomie totale de 965 kilomètres, et une consommation moyenne de 1,96 litre aux 100 kilomètres. Reste à connaître son prix de détail...

Photo Brendan McDermid, Reuters