Le groupe Renault et l'École centrale de Nantes ont lancé lundi la première chaire de recherche et d'enseignement sur le moteur du futur de France, consacrée à la performance de la propulsion électrique des véhicules automobiles.

Cette chaire vise à «mettre en place des technologies avancées en contrôle des systèmes de propulsion afin d'explorer de nouvelles pistes d'optimisation sur la performance, la robustesse, la sécurité et les coûts des motorisations électriques et hybrides», explique, dans un communiqué commun avec l'École, Philippe Schulz, directeur de la conception des groupes motopropulseurs électriques et hybrides de Renault.

« Notre objectif est d'être en adéquation avec les attentes des clients, indique Philippe Schulz, directeur de la conception des motopropulseurs électriques et hybrides chez Renault.

«On ne va pas construire un nouveau moteur et de nouvelles batteries. Notre objectif, c'est d'optimiser le fonctionnement global du système d'électrification.»

Dotée d'un budget de 4,6 millions d'euros sur cinq ans, cette chaire de recherche sera dirigée par le professeur Malek Ghanes et associera une trentaine de chercheurs internationaux aux équipes du constructeur automobile.

Renault détient, avec sa voiture Zoé, plus de la moitié du marché français de l'électrique neuf, un marché en plein essor, même s'il ne représentait en 2015 qu'environ 1% des nouvelles immatriculations.

L'électrique, 1 % du marché français

En 2015, 17 266 voitures particulières électriques neuves ont été mises sur les routes françaises, une progression de 64 % qui a permis à cette niche de se rapprocher des 1 % du marché annuel, selon l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique.

« L'électrique devient de moins en moins marginal mais la vraie révolution va se jouer à l'horizon 2020, promet Philippe Schulz. Il y a déjà 80 000 bornes de recharge en Europe, la réglementation va être de plus en plus sévère en matière de taxe sur le CO2... mais il faut encore donner confiance aux clients. »