Sans tambour ni trompette, le premier Salon du véhicule électrique de Montréal a dû faire marche arrière au dernier moment. Son organisation s'est avérée un peu plus compliquée que prévu pour ses promoteurs. Rendez-vous est pris au printemps.

«C'est toujours difficile quand tu fais un lancement de salon comme ça. Du côté des concessionnaires automobiles, cela allait passablement bien. Ce sont les autres secteurs pour lesquels c'était difficile. Ce n'est pas une mince affaire de changer un salon de date.»

Louis Bernard a beau être un promoteur de salons de longue date, s'attaquer à l'électrification des transports ne s'est pas avéré une mince affaire. Le moment de l'année choisi - initialement ce mois-ci - n'a déjà pas été le bon.

«On ne veut pas seulement être un salon automobile. On n'a jamais voulu être en compétition avec le salon automobile de Montréal. C'est le salon du véhicule électrique.»

«Donc on a des bateaux, des motos, des vélos, de tout. Mais pour ces gens-là, on était hors saison », explique M. Bernard. Les refus de participer à cette période de l'année s'accumulant, il lui a fallu trouver une date en mai 2017. « Il aurait manqué beaucoup de gens.»

Son idée de familiariser le grand public avec les véhicules électriques s'est également heurtée à des considérations pratiques et à la circulation aux abords de Place Bonaventure, lieu du salon. «On veut faire des essais routiers à partir de la salle d'exposition du salon. Les gens vont descendre la rampe d'accès à la Place Bonaventure. Mais dans ce coin-là, actuellement, c'est infernal», ajoute le promoteur.

Manque de publicité et d'exposants

Enfin, la tenue à Montréal en juin dernier du Symposium international sur les véhicules électriques a accaparé le marché de la publicité dans le domaine, affirme ce dernier.

Résultat des courses, 30 des quelque 50 kiosques disponibles ont été réservés par des exposants. Insuffisant pour séduire tout le monde. «À 30 exposants, la clientèle aurait été plus ou moins satisfaite, l'échantillonnage est moindre qu'au printemps», en a conclu M. Bernard.

Pour le printemps prochain, les filiales canadiennes des constructeurs BMW, Ford, Nissan, Toyota et Mitsubishi devraient être à Montréal, celle de Hyundai est espérée. Alors que Kia et Chevrolet seront représentés par des concessionnaires.

Environ 9500 personnes se seraient déjà prévalues de l'accès gratuit au salon, les 10 000 premières entrées n'étant pas payantes. Le promoteur attend 20 000 visiteurs pour cette première édition du genre. Il a été confirmé la semaine dernière que le salon aura lieu du 26 au 28 mai 2017.

> Consultez le site du salon