Le diesel a la cote en Europe ? Détrompez-vous. La fin du gazole approche à grands pas sur le Vieux Continent... tout comme en Asie, d'ailleurs.

Paris, Madrid, Athènes et... Mexico

Il y a 10 ans, les moteurs diesel étaient perçus comme les sauveurs de l'industrie automobile.

Partout en Europe, ce carburant est d'ailleurs fortement subventionné par les gouvernements.

C'est en voie de changer. L'hiver dernier, des élus de Paris, Madrid, Athènes et Mexico, toutes des villes ayant de sérieux problèmes de qualité de l'air, ont profité d'une rencontre des maires au Mexique afin d'annoncer leur intention d'interdire le diesel sur leurs routes au plus tard en 2025.

Paris souhaite y parvenir dès 2020.

Les épisodes de smog sont fréquents à Paris. Photo: AFP

Londres

À Londres aussi, on souhaiterait abandonner le diesel.

La capitale anglaise, qui a déjà établi un périmètre « à très faibles émissions polluantes » au centre-ville, songe par ailleurs à élargir cette zone sans voiture, afin de favoriser les transports en commun, le vélo et la marche.

Ces dernières années, on s'est aperçu que le diesel était la cause de quelque 467 000 morts chaque année en sol européen, dont 9400 à Londres seulement.

La mairie a récemment mis en place 3000 panneaux électroniques alertant les citoyens lorsque l'air qu'ils respirent est particulièrement pollué.

Le ciel de Londres était obscurci par les fines poussières de smog le 9 avril 2015. Photo: AFP

Allemagne

Les Pays-Bas et la Suède ont déjà annoncé leur intention de bannir les moteurs thermiques sur leur territoire aussi tôt qu'en 2025.

Mais c'est l'Allemagne, place forte de l'automobile sur le Vieux Continent, qui a frappé l'imaginaire en annonçant une mesure similaire pour 2030.

Le pays de l'Autobahn misera ainsi son avenir autoroutier sur l'électrification et, éventuellement, sur l'hydrogène, afin d'aider à réduire ses émissions polluantes de 80 à 95 % sous les niveaux de 1990, au plus tard en 2050.

Le 4-cyl. diesel EA 189 de Volkswagen est à la source du dieselgate. Photo: AFP

Chine

Premier marché automobile au monde, la Chine aussi souhaite réduire la présence de moteurs thermiques sur son territoire.

Ses ambitions sont que 8 % des véhicules neufs vendus en 2018, puis de 20 % en 2020, soient électriques.

L'effet de cette mesure s'est fait sentir il y a deux semaines, à l'occasion du salon de l'auto de Shanghai, où plusieurs nouveautés à moteur électrique ont retenu l'attention.

Un écran géant montrant la carte de la Chine est à peine visible à travers le smog de Pékin le 1er décembre 2015. Photo: AP