Quand le plus important constructeur d'automobiles de la planète demande à ses fournisseurs de lui garantir jusqu'en 2029 un approvisionnement adéquat d'un certain matériau, c'est que celui-ci risque d'être en forte demande longtemps. Et c'est ce qui pourrait se produire pour certains métaux comme le cobalt et le cuivre, à mesure que les véhicules électriques prennent de la place dans l'industrie automobile.

Selon Reuters, le groupe Volkswagen aurait ainsi fait un appel d'offres pour s'assurer d'avoir suffisamment de cobalt pour mettre en marché les 80 nouveaux modèles de véhicules électriques qu'il a promis d'ici 2025. D'ici 2030, ce ne sont pas moins de 300 modèles Volkswagen, Audi et autres qui seront en partie électrifiés. Comme le cobalt est un composant important des batteries au lithium-ion qui animeront ces véhicules, une pénurie serait non seulement fâcheuse, elle provoquerait une hausse du prix des matériaux qui pourrait évidemment nuire à leur succès commercial.

L'aluminium, le nickel, le manganèse et le lithium risquent d'être en forte demande également, tout comme le cuivre, observe le géant minier BHP Billiton. Une voiture électrique a besoin de quatre fois plus de cuivre qu'une voiture à essence pour fonctionner. En évaluant à 8 % du marché mondial la part de véhicules électriques en 2035, BHP calcule que les besoins en cuivre grimperont de 8,5 millions de tonnes par an, soit un tiers de la production mondiale actuelle. « Et il reste le risque que les futurs modèles nécessitent encore plus de cuivre qu'en ce moment », conclut la multinationale.