Le géant pétrolier Shell a annoncé lundi un partenariat avec de grands constructeurs automobiles pour accompagner leur réseau européen de stations de recharge rapide pour véhicules électriques. 

Le groupe anglo-néerlandais s'est associé avec l'entreprise Ionity, créée en 2016 par les allemands BMW, Daimler, Porsche et Audi, ainsi que l'américain Ford.

Le but des constructeurs automobiles était de construire d'ici 2020 des bornes de recharge «ultra-rapides» sur 400 sites à travers l'Europe.

Shell va accueillir ces bornes dans 80 de ses propres stations-service situées aux bords des autoroutes de dix pays européens (dont la France et le Royaume-Uni), permettant aux automobilistes d'effectuer de longue distance à bord de leur véhicule électrique.

Le pistolet de charge d'une borne CCS (combined charging system), permettant de charger n'importe quelle voiture BMW, Daimler, Porsche et Audi, Ford et d'autres marques.

Recharger en cinq minutes

Au total, 500 bornes --permettant de charger la batterie en cinq à huit minutes-- seront disponibles dans le réseau Shell, soit en moyenne 6 par station-service.

Ces bornes doivent permettre à toutes les voitures électriques ou hybrides rechargeables au standard CCS (pour «combined charging system») de recharger leur batterie, quelle que soit leur marque.

Il s'agit d'une nouvelle initiative dans ce domaine pour Shell qui avait annoncé mi-octobre l'acquisition de la société néerlandaise NewMotion, l'un des principaux fournisseurs en Europe de services de recharge pour les voitures électriques.

Cette offre doit s'ajouter à celle que le groupe propose déjà dans certaines de ses stations-service.

Shell, comme les autres grandes pétrolières, cherche à se faire une place dans le secteur des énergies propres au moment où de nombreux pays affichent leurs ambitions écologiques.

Les constructeurs automobiles eux-mêmes multiplient les initiatives dans le développement de la voiture électrique, même si le marché reste encore peu développé face à l'essence et au diesel, toujours dominants.

Le marché reste encore dominé par l'essence et le diesel. Photo AFP