Dix groupes japonais, dont les constructeurs automobiles Toyota, Nissan et Honda, ont annoncé mardi la création au printemps 2018 d'une société commune avec le français Air Liquide pour «accélérer» le développement du réseau de stations de recharge d'hydrogène au Japon.

La première étape de cette société commune, que pourront rejoindre d'autres partenaires à l'avenir, sera de mettre sur pied 80 stations de ce type en quatre ans, selon un communiqué de ses groupes fondateurs.

Le montant des investissements prévus par le consortium n'a pas été divulgué.

Seulement 2220 autos à hydrogène dans tout le Japon

Un plan lancé en 2016 par le gouvernement japonais et soutenu par ces mêmes groupes prévoyait de créer 160 stations de recharge pour 40 000 voitures à hydrogène attendus d'ici mars 2021 dans le pays.

Cependant aujourd'hui, seulement 2200 voitures de ce type circulent au Japon, pour près d'une centaine de stations de recharge d'hydrogène déjà en service, a précisé à l'AFP le ministère japonais de l'Industrie (Meti).

Toyota est pionnier mondial des véhicules à pile à combustible, alimentée à l'hydrogène, qui n'émet que de la vapeur d'eau en fonctionnement.

Le géant nippon de l'automobile commercialise notamment depuis trois ans sa berline à hydrogène «Mirai». Mais ses ventes peinent à décoller, notamment en raison de son prix, deux fois plus élevé qu'une voiture électrique comparable, et du manque de bornes de recharge disponibles.

Son rival Nissan développe aussi une technologie de pile à combustible, dont l'hydrogène serait générée à partir de bio-éthanol, et espère commercialiser cette innovation censée être moins chère d'ici les Jeux olympiques de Tokyo 2020.

Une station d'hydrogène mobile Air Liquide en Chine. Photo: Air Liquide