Même s'il ne pèse pas encore bien lourd au palmarès des ventes, le véhicule électrique éveille la curiosité et suscite l'engouement.

D'ailleurs, les actes d'allégeance à l'électrique se succèdent et tous les constructeurs automobiles s'ingénient à bonifier l'offre. Reste à multiplier maintenant les bornes de recharge pour accélérer le mouvement.

Voici un petit guide permettant de s'y retrouver, prélude d'une série de 12 articles sur l'offre actuelle de véhicules partiellement ou totalement électrifiés.

À suivre toute la semaine dans www.lapresse.ca.

Les hybrides

L'hybridation combine deux systèmes de propulsion, le plus souvent un moteur thermique et un moteur électrique. On classe les différents systèmes en fonction de leur degré d'hybridation.

Certains se limitent à assister la mécanique thermique, sans être en mesure de mouvoir le véhicule à eux seuls. D'autres permettent non seulement de récupérer l'énergie du freinage, mais aussi de mouvoir le véhicule, sur de courtes distances, sans faire appel au moteur thermique.

Il y a mieux encore : faire fonctionner en mode électrique pur, dit ZEV (Zero Emission Vehicle), sur une distance pouvant atteindre une soixantaine de kilomètres, comme la Chevrolet Volt ou encore la Honda Clarity. Ces deux véhicules, comme certains autres, appartiennent à la catégorie la plus sophistiquée ; celle des hybrides rechargeables dits « plug-in ». La principale caractéristique de ces voitures est la possibilité de charger leur batterie en roulant, mais aussi en se branchant, à l'arrêt, sur une prise électrique classique ou une borne.

Le tout électrique

On ignore encore à quel rythme se déroulera sa progression, mais le véhicule électrique apparaît inéluctable. D'ailleurs, l'industrie automobile multiplie les effets d'annonce autour de la « voiture propre », c'est-à-dire électrifiée.

Si les promesses de certains constructeurs paraissent encore bien lointaines (2021, 2022, 2025...), d'autres se sont déjà engagés à faire descendre dans la rue des modèles « zéro émission ». C'est le cas de Hyundai qui, lors de son passage au dernier salon de New York, a révélé les détails de son futur Kona Electric (notre photo) pour 2019 ou encore de Jaguar qui lancera d'ici à la fin de l'année son multisegment i-Pace.

Pourquoi pas les «sans-fil» ?

Pourquoi les hybrides traditionnels comme la Kia Niro ou encore le Toyota RAV4 ne se retrouvent pas dans ce cahier spécial ? Pour plusieurs raisons.

D'abord, l'offre ne cesse de se multiplier avec la prolifération du système électrique de 48 V qui permet une hybridation légère (mild hybrid) qui, sans atteindre les performances associées à un véhicule hybride, permet tout de même de réduire de 10 % à 15 % la consommation de carburant. Mais l'attrait de ce système plus compliqué qu'il n'y paraît comporte d'autres avantages.

Il peut aussi représenter une solution économique pour modifier le mode d'entraînement de véhicules tractés ou propulsés. Il suffit de loger un petit moteur électrique d'une puissance d'une vingtaine de chevaux sur le train « inerte » pour bénéficier du rouage à quatre roues motrices. Une solution notamment employée aujourd'hui par Mitsubishi avec son Outlander PHEV.

Et la deuxième raison pour laquelle ce cahier spécial n'aborde pas les véhicules hybrides dits traditionnels ? Ils ne sont plus admissibles, depuis le 31 décembre dernier, à une subvention du gouvernement du Québec.