Des voies d'autoroute réservées aux meilleures places dans les stationnements, il y a tout plein de petits plus à passer à la voiture électrique. En voici quatre.

Le stationnement simplifié

Plusieurs commerces et entreprises réservent quelques places de stationnement aux véhicules électriques. La plupart du temps, le but est de permettre l'accès à une borne de recharge et d'éviter qu'elle soit cachée par un véhicule à essence. De nombreuses municipalités font de même avec le stationnement dans les rues. Montréal compte déjà près d'une centaine de ces espaces réservés, et a comme objectif d'en offrir 1000 d'ici à 2020. Il faut évidemment payer au parcomètre pour occuper cet espace, en plus du tarif d'utilisation de la borne de recharge, mais au centre-ville, ça évite souvent de tourner en rond pendant plusieurs minutes pour trouver une place libre.

Pas de péage, sur la route ni sur l'eau

Ça fait presque quatre ans que le Québec permet aux véhicules électriques de circuler en priorité dans les voies réservées au covoiturage et aux transports en commun.

Ça comprend aussi les hybrides branchables, puisqu'elles aussi sont dotées d'une plaque dont les caractères sont imprimés en vert plutôt qu'en bleu. Mais il y a plus : depuis le 1er janvier 2016, les véhicules électriques sont exemptés du péage sur l'autoroute 25 reliant Montréal à Laval par l'est, ainsi que sur l'autoroute 30 qui enjambe le fleuve près du canal de Soulanges, à l'ouest. Mieux encore, les bateaux de la Société des traversiers du Québec sont accessibles gratuitement eux aussi, ce qui permet de changer de rive entre Sorel et Saint-Ignace-de-Loyola, par exemple, afin de court-circuiter les ponts de l'île de Montréal.

C'est gratuit aux péages et même sur les traversiers si vous roulez en électrique. Ci-haut, le traversier Félix-Antoine-Savard. Photo Alain Roberge, La Presse

L'espace de chargement accru

En matière d'utilité, les véhicules électriques ont hérité de la réputation des premiers véhicules hybrides.

Ils étaient peu logeables et, surtout, limités en matière de chargement par une double mécanique nécessitant de placer les batteries sous la banquette ou dans son dossier. Les véhicules électriques récents ont leurs piles sous l'habitacle entier, et en l'absence des composants nécessaires, offrent en réalité plus d'espace de rangement que leurs homologues à essence. À titre d'exemple, l'E-Golf 2018 de Volkswagen a un volume de coffre de 650 L, comparativement aux 492 L que Volkswagen annonce pour la Golf de base à moteur à essence.

La soute de l'eGolf 2018 n'est pas rapetissée par les batteries. Photo Volkswagen

Une bonne source de revenus

Au retour du bureau, ils sont nombreux, les automobilistes québécois, à se transformer en chauffeurs pour Uber l'espace de quelques heures.

C'est normal : ça permet d'arrondir les fins de mois. Ce revenu d'appoint peut être bonifié encore plus substantiellement si le véhicule est électrique, selon une étude publiée l'an dernier par le Rocky Mountain Institute, un centre de recherche américain sur l'environnement. Selon ses données, un chauffeur d'Uber typique empochera 6700 $ de plus par an s'il opte pour un véhicule électrique. Le calcul est simple, affirme l'institut : non seulement troque-t-il les pleins d'essence pour des recharges électriques beaucoup moins coûteuses, il réduit aussi ses frais d'entretien d'une somme équivalente. Sans parler de l'avantage écologique de ne pas avoir à émettre des gaz à effet de serre...

L'application Uber. Photo André Pichette, La Presse