La transition énergétique dans le secteur automobile a un effet inattendu pour plusieurs sociétés qui, jusqu'ici, n'avaient que très peu à voir avec le transport. Il s'agit de certaines pétrolières et sociétés électriques publiques --comme Hydro-Québec-- qui voient une croissance prometteuse du côté de la recharge pour voitures électriques.

Hydro-Québec est présente dans la distribution d'électricité automobile grâce au Circuit électrique, un réseau pan-québécois de bornes de recharge qu'elle a fondé avec des partenaires privés.

Les grandes pétrolières font le même constat que Hydro-Québec et certaines, dont la néerlandaise Shell et la britannique BP, ont déjà mis la main sur de petites sociétés spécialisées dans l'installation de bornes de recharge publiques.

Croissance prévue de 8800 % !

BP prévoit d'ailleurs une croissance de pas moins de 8800 % dans les ventes de véhicules électriques d'ici à 2040, ce qui explique leur attrait pour les sociétés énergétiques en tout genre.

Pour les pétrolières, le calcul est simple : installer des bornes électriques dans leurs stations-service amène une clientèle additionnelle dans leurs magasins, qui génèrent une part de plus en plus importante de profits à partir de la vente de produits qui ne sont pas de l'essence.

Ironie du sort, Alimentation Couche-Tard se trouve précisément dans la situation inverse : ses actionnaires s'inquiètent même de la trop forte dépendance de la chaîne québécoise à la vente de carburant. 

Il ne semble pas loin le jour où Couche-Tard tentera de soutirer des habitués au réseau de bornes du Circuit électrique pour leur vendre son café et ses muffins...