Voici six vérifications faciles qui permettent de détecter de petits problèmes avant qu'ils deviennent de gros maux de tête. Vérifier le niveau des fluides, c'est le b.a.-ba de l'entretien. Il n'y a pas que le niveau : l'odeur et la couleur de la plupart des fluides automobiles contiennent des renseignements précieux. Voici un petit guide de la vérification des fluides. Dans le doute, consultez le manuel du propriétaire ou le service à la clientèle du constructeur.

1) Huile à moteur

La jauge à huile traditionnelle, avec sa tige plongée dans le moteur, est en voie de disparition. Mais la majorité des véhicules en ont encore une. Certains modèles européens ont des jauges électroniques, sur le tableau de bord. Pour réduire la consommation de carburant, les véhicules récents ont des pistons plus courts et des bagues de pistons à basse tension. Ça augmente la consommation d'huile et ça rend critique le maintien de l'huile au bon niveau, d'autant plus que les intervalles de service sont plus longs. Pour que les jauges électroniques fonctionnent, il faut que le moteur tourne. Pour utiliser une jauge à l'ancienne, mieux vaut avoir laissé le moteur reposer durant une minute ou deux. Propre ou sale, une huile ne devrait jamais être trouble.

Le marquage losangé montre la fenêtre où le niveau est bon. Le H ("hot") indique le niveau acceptable si le moteur est chaud. PHOTOS 1 À 6 : BRIAN EARLY

2) Liquide de refroidissement

Pour vérifier le niveau du liquide de refroidissement, une torche électrique vous facilitera la vie. Surtout si le réservoir est au bas du radiateur. La chaleur provoque l'expansion des fluides, donc, la température du moteur peut modifier le niveau de liquide. (Notez que cette mise en garde s'applique aussi au réservoir de liquide de servodirection.) Certains réservoirs ont une échelle de graduation indiquant « hot » ou « cold ». Au fait, attendez toujours que le moteur ait refroidi avant d'ouvrir le bouchon du radiateur. Il y a toutes sortes de liquides sur le marché - une douzaine de marques, juste du côté de l'antigel. Or, tous les modèles de véhicules ne requièrent pas les mêmes. Vérifiez dans le manuel afin d'acheter les bons.

Avec une torche électrique placée derrière le réservoir, on voit le niveau de liquide vert à travers le plastique translucide.

3) Transmission

Il y a une jauge dans la transmission de cette auto (de plus en plus rare). Presque tous les véhicules automatiques requièrent une vérification à chaud de l'huile à transmission (après avoir roulé quelques kilomètres). Pour certains modèles, il faut que le moteur tourne encore durant la vérification, pour d'autres, il faut l'avoir éteint. Consultez le manuel du propriétaire. Pour certains modèles, il faut remplir le réservoir et vérifier le niveau selon une procédure très précise. Souvent, ça se fait par en dessous. Parfois, il faut un instrument spécial pour mesurer la température du liquide. Dans la quasi-totalité des transmissions manuelles, la vérification se fait par en dessous, moteur éteint.

La jauge d'huile à transmission. 

4) Boîte de transfert

La grande majorité des 4X4 et des véhicules à rouage intégral ont une boîte de transfert ou un boîtier de prise de puissance qui répartissent la force du moteur aux quatre roues. Sur la photo, on aperçoit la boîte de transfert d'une camionnette Dodge Ram 1500 2007. Le trou de vidange et le boulon-bouchon sont tous les deux faciles à voir. Dans la plupart des multisegments, ils sont d'accès moins facile. Dans certains cas, c'est un casse-tête même lorsque le véhicule est juché sur un élévateur.

Le boîtier de transfert.

5) Différentiel

Les véhicules à propulsion, à rouage intégral ou 4X4 ont un différentiel à l'essieu arrière. Souvent, le différentiel est intégré dans l'essieu, comme sur cette photo d'un Chevrolet Silverado 2013. Il peut aussi être lié au système de suspension indépendante. De nombreux différentiels sont encore lubrifiés avec de l'huile à engrenages ordinaire. Cette huile comprend parfois un modificateur de friction (qui réduit les pertes mécaniques par frottement) si c'est un différentiel antipatinage ou à mécanisme positraction. Mais on trouve maintenant beaucoup de différentiels requérant de l'huile synthétique et des viscosités autres que 75W90. Puisque de nombreux modèles à moteur transversal ont des embrayages multidisques à l'essieu arrière au lieu du différentiel central, le lubrifiant du différentiel arrière peut être très spécifique ; souvent, ce n'est pas de l'huile à engrenages.

L'essieu arrière d'une camionnette. On distingue le pneu de secours, en haut à gauche.

6) Freins

Le liquide hydraulique de freinage a une date de péremption parce qu'il absorbe l'humidité (qui altère son efficacité). La durée de vie généralement acceptée est de trois ans, mais ce n'est pas toujours le cas : certaines autos ne requièrent jamais de le changer. Comme le liquide caloporteur des radiateurs, le liquide à freins est enfermé dans un système fermé. Il n'est pas censé s'user ou se perdre. Le niveau semble baisser parce que le maître-cylindre va s'abaisser au fur et à mesure que les pistons du système de freinage compenseront l'usure des disques (ou du tambour) des freins. Par contre, si le niveau est très bas ou si on observe des fuites, il y a un problème. N'ajoutez rien d'autre que le liquide prescrit dans le réservoir, sous peine de dommages graves et de pertes de freinage.

La torche électrique, encore une fois, est très utile pour voir le niveau de liquide hydraulique.