À l'approche de l'hiver, on pense surtout aux pneus, parce qu'il faut les changer. Mais le règne de la machine a commencé dans l'automobile et il existe déjà plusieurs dispositifs censés aider à mieux gérer les routes glacées et enneigées. Certains sont efficaces, d'autres, pas.

Système de freinage antiblocage

Mieux connu sous le sigle ABS (Antilock Braking System), ce dispositif empêche le blocage des roues au moment d'un freinage intensif et permet de conserver la maîtrise du véhicule dans le but d'effectuer une manoeuvre d'évitement. Son action ne réduit pas forcément la distance d'arrêt, comme le prétendent encore certains représentants de concessionnaires. Son efficacité est rehaussée si le véhicule est chaussé de pneus d'hiver de qualité. Tous les véhicules modernes sont dotés de ce dispositif, inauguré au début des années 80 par Mercedes-Benz.

Le système ABS de Mercedes en 1981. Photo: Daimler

Antipatinage

Ce système améliore la motricité en empêchant le patinage des roues motrices sur une chaussée à faible coefficient d'adhérence. Pour ce faire, il fonctionne comme un ABS à l'envers : il bloque gentiment une ou des roues pour rétablir le contact avec la surface de roulement. Certains dispositifs doublent cette fonction d'une coupure momentanée de l'alimentation du moteur pour éviter que le véhicule s'enlise davantage ou fasse du sur-place. Bon à savoir aussi, certains systèmes d'antipatinage fonctionnent uniquement à basse vitesse.

Correcteur de stabilité

Ce système permet de corriger le sous-virage (tendance à tirer tout droit) ou le survirage (lorsque le train arrière cherche à passer devant) ainsi que de prévenir les risques de perte de contrôle à la suite d'un brusque changement de trajectoire. Certains véhicules sont dotés d'un commutateur permettant de paramétrer ce dispositif dans le but d'offrir plus ou moins de latitude (lire : sensation) à l'automobiliste. Depuis le 1er septembre 2011, ce dispositif est obligatoire sur l'ensemble des véhicules neufs vendus au Canada.

Sans le correcteur (à g.) et avec (à d.). Image: Daimler

Régulateur de vitesse intelligent

Grâce à des radars placés à l'avant du véhicule, ce système permet de conserver une vitesse prédéterminée, de garder une distance constante avec le véhicule qui vous précède et même de freiner le véhicule si besoin est. Mais pour bénéficier de « l'intelligence » de ce régulateur de vitesse, encore faut-il que ces radars ne soient pas obstrués par la neige, la glace ou la gadoue. Sans quoi, ça ne fonctionne pas.

Vecteur de couple

Encore peu répandu chez les marques généralistes (Mazda s'en fait le grand défenseur en 2017), le différentiel à vecteur de couple est une évolution logique du différentiel autobloquant d'autrefois et représente un complément au correcteur de stabilité électronique. Le principal atout du vecteur de couple est de transmettre aux roues gauches et droites des couples distincts et indépendants de celui fourni par le moteur du véhicule. Cette différence de couple améliore l'agilité du véhicule, ce qui permet de négocier plus aisément les courbes qui se dessinent devant ses roues. On peut monter ce genre différentiel à l'avant, à l'arrière ou au centre.

Mazda se fait le grand défenseur du vecteur de couple. Photo: Mazda

Détecteur de franchissement de lignes

Ce système prévient l'automobiliste lorsque le véhicule s'apprête à franchir une ligne de marquage tatouée sur la chaussée. Dès qu'un risque de franchissement involontaire est détecté (celui-ci est mesuré par l'oubli d'actionner le clignotant), un calculateur déclenche une alerte pour prévenir le conducteur au moyen d'une vibration dans le volant ou dans le siège et en activant un voyant lumineux. Son efficacité dans les conditions hivernales va de mauvaise à passable, car les capteurs sont souvent incapables de repérer les lignes de marquage.

Dans la neige, c'est nul à skier. Photo: Opel

Assistant de démarrage en côte

Comme son nom l'indique, ce dispositif permet de ne pas emboutir ce qui se trouve derrière votre auto lorsque vous vous trouvez à l'arrêt dans une côte. Contrairement à une croyance très répandue, ce système ne se retrouve pas uniquement sur des véhicules dotés d'une boîte manuelle. À noter que dans certains véhicules (des utilitaires, généralement), on retrouve une technologie qui intervient dans « l'autre sens » et qui ralentit le véhicule lorsque celui-ci s'engage dans une descente abrupte.