Autrefois marginales, les compactes à hayon effectuent un retour remarqué en 2017. Elles ont pour objectif d'offrir une solution de rechange à ces consommateurs qui ne craquent pas pour un VUS. Nous poursuivons cette semaine notre Spécial citadines, une série de 16 articles sur autant de voitures compactes qui sont à l'aise sur la grande route mais sont économiques et pratiques en ville.

Dans cet article sur les sous-compactes, on retrouve de tout. Des petites autos égoïstes (deux places), écologiques (hybride et électrique) ou dans le vent (cabriolet). Il y en a même une qui fréquente assidument les circuits du Québec et de l'Ontario (Nissan Micra).

MITSUBISHI MIRAGE

Jusqu'ici, la petite Mirage n'a pas convaincu grand monde. Pas assez innovante, trop chère, la Mirage a en partie manqué sa cible. Les dirigeants de la marque en Amérique du Nord ont fini par s'interroger sur l'opportunité de poursuivre cette aventure et ont suspendu momentanément sa distribution pour revoir leur stratégie et pour y intégrer aussi une berline tricorps du nom de G4. Le trois-cylindres manifeste de la bonne volonté, mais ses 78 chevaux sont parfois un peu courts et la discrétion acoustique n'est pas non plus son fort. On peut aussi évoquer les bruits aérodynamiques parasites, la suspension un peu sèche et les mouvements de caisse imparfaitement maîtrisés dès que l'on chahute la voiture posée, rappelons-le, sur de minuscules pneus de 14 pouces (seule la déclinaison SEL a droit à des 15 pouces).

Cela posé, le bilan est honorable. Voiture sans chichi, mais exempte de défaut rédhibitoire, destinée à un usage urbain mais ne rechignant pas devant les trajets routiers, point trop longs, quand même.

NISSAN MICRA

Il est permis de critiquer la Micra. En revanche, affirmer que l'on n'aime pas cette voiture suscite en général un mouvement de surprise légèrement désapprobateur. Les concurrents de Nissan s'irritent encore de ce statut d'enfant gâté. Mais tous, ou presque, en conviennent : cette voiture a apporté quelque chose de neuf. Le succès commercial n'est pas tout. La caractéristique première de cette Nissan est de ne pas se prendre au sérieux et de refuser la sophistication apparente et gratuite, ce qui épouse bien les attentes de consommateurs qui souhaitent une auto et non un portable intelligent sur quatre roues. La voiture est un peu lourde. Son moteur est assez bruyant et, surtout, affiche des moyennes de consommation excessives pour la catégorie. Mais elle est tellement rigolote que cela devient secondaire.

NISSAN VERSA NOTE

Une palette de couleurs plus jeune, quelques retouches esthétiques pour mieux la rapprocher des autres produits de la marque et quelques remaniements intérieurs, comme des porte-gobelets plus accueillants. Voilà en résumé les transformations apportées à la Versa Note cette année dans le but de lui donner, en apparence à tout le moins, un coup de jeune. Ses qualités demeurent, elles, intactes. Sans être aussi ingénieuse que la Fit, la Versa Note propose tout de même une belle modularité entre volume intérieur et utilitaire ainsi que des assises arrière dignes de ce nom. Sa mécanique est fiable et le rendement de la boîte automatique (CVT) ne pose pas véritablement problème, si ce n'est qu'elle augmente fortement le niveau sonore au moment de l'accélération et des reprises soutenues.

SMART FORTWO

Une citadine, une vraie. La ForTwo a fait l'objet d'une refonte complète l'année dernière, mais a conservé son architecture atypique (moteur et roues motrices à l'arrière) pour maximiser l'espace intérieur. Ce strict biplace ne brille peut-être pas par sa polyvalence, même si le coffre est plus accueillant. Mais sa maniabilité diabolique, sa capacité à se faufiler dans les espaces les plus exigus et son confort sont étonnants, considérant la taille. Son moteur consomme peu et assure des performances honnêtes, sans plus. On se réjouit plus particulièrement de la nouvelle boîte de vitesses au rendement plus fluide que l'ancienne, qui donnait parfois l'impression d'être assis sur une chaise berçante.

TOYOTA PRIUS C

Aujourd'hui, le problème n'est pas de savoir si une Prius C a du sens, mais de se demander s'il est encore bien raisonnable de l'offrir à ce prix. Son faible appétit en hydrocarbures n'excuse pas tout et ne peut faire oublier quelques irritants, comme ses places arrière étriquées, sa position de conduite particulière, son habitacle bon marché, son coffre de la taille d'un timbre-poste et ses suspensions de bois. À ces tares, il convient d'ajouter une mécanique (essence) bruyante et une transmission à variation continue languissante. Plusieurs défauts, en somme, mais la Prius marque des points importants pour sa fiabilité, sa durabilité. Ces qualités conjuguées à son label écolo justifient aux yeux de certains acheteurs quelques sacrifices.

TOYOTA YARIS HATCH

Produite en France, la Yaris dotée d'un hayon est une Toyota pure laine. Assurément une valeur sûre, mais le contraire aurait été étonnant considérant la vétusté des technologies qui la composent. Par exemple, la boîte automatique (en option) ne compte que quatre rapports, alors que la manuelle n'en a que cinq. Qu'à cela ne tienne, la Yaris consomme modérément, et ce, même si son moteur n'intègre aucune technologie dernier cri, comme l'injection directe. Au quotidien, la Yaris n'est pas une sous-compacte qu'on aime fréquenter avec assiduité. Sur les voies rapides, sa tenue de cap est aléatoire et le niveau sonore est élevé. Sa suspension peine à lisser les revêtements endommagés tandis que sa direction ne donne pas une indication très nette de la position des roues avant. Il y a des sous-compactes mieux nées, mais pas forcément aussi fiables.

TOYOTA YARIS BERLINE

Elle porte le même patronyme, mais un monde sépare la Yaris à hayon de la Yaris berline. Cette dernière prend naissance non pas en France, mais plutôt dans les installations mexicaines de Mazda... Fruit d'une collaboration entre les deux constructeurs, la berline Yaris est en fait une Mazda 2 (celle-ci ne fait plus carrière chez nous) vivant sous un nom d'emprunt. Un oeil averti aura tôt fait de relever la présence de certains codes esthétiques propres à Mazda. Cela dit, la berline Yaris accouple son moteur de 1,5 litre à des boîtes de vitesses autrement plus modernes et efficaces (toutes deux comptent six rapports) et a un comportement plus assuré sur la route.

VOLKSWAGEN BEETLE

Résurgence artificielle, mais séduisante de la célèbre Coccinelle, modèle le plus fabriqué de l'histoire, la Beetle ne fait plus tellement réagir. Si l'on prête foi aux rumeurs, la Beetle disparaîtra du catalogue de VW d'ici 2018 ou bien renaîtra animée d'un propulseur entièrement électrique. Qui croire ? Les deux scénarios paraissent plausibles. D'ici là, la Beetle rempile sans changement. Hormis son architecture un brin désuète, la Beetle compte néanmoins sur un groupe motopropulseur moderne qui lui assure de bonnes performances sur la route et à la pompe. La version coupé est relativement spacieuse et polyvalente, et son châssis apparaît autrement plus rigide que celui du cabriolet.