De moins en moins d'automobilistes-bricoleurs font eux-mêmes l'entretien de leurs voitures. L'analyste automobile ontarien Dennis Desrosiers divise le marché de l'entretien-réparation en deux catégories d'automobilistes: les «Je-le-fais-moi-même» et les «Fais-le-donc-pour-moi». Or, la proportion de «Je-le-fais-moi-même» a encore baissé cette année, à 26,3% (c'était 27% en 2007).

Plus une auto est vieille (et simple), plus le taux de «Je-le-fais-moi-même» augmente, note M. Desrosiers. «C'est 9% pour les autos de 1 à 3 ans, mais ce taux grimpe à 46,2% pour celles de 13 ans et plus», dit-il.

Desrosiers Automotive Consultants tient des données sur les autos, pas sur les gens, mais on parie que c'est la même tendance en fonction de l'âge du conducteur. «Je viens de changer l'huile et les bougies de mon char!» n'est pas un tweet fréquent sur les réseaux sociaux.

Mais même chez les boomers, les «Je-le-fais-moi-même» sont plus rares. Durant les années 70, il était commun de voir monsieur Banlieusard-Débrouillard sous la voiture, le samedi matin, en train de faire lui-même la vidange d'huile dans l'entrée de son bungalow. Maintenant, qui veut être vu avec du cambouis sous les ongles au garden-party du samedi soir?

Selon M. Desrosiers, 82,1% des Canadiens ont dit au garagiste «fais-le donc pour moi», l'an dernier. C'était seulement 78,4% en 2007. Par contre, il nous reste les essuie-glace pour affirmer notre masculinité: 74,3% des Canadiens les changent eux-mêmes.