Le 34e rallye-raid Dakar, cinquième du genre en Amérique Latine, partira samedi de Lima pour un parcours 100% Pacifique, avec en tête de gondole les trois derniers vainqueurs autos, Stephan Peterhansel, Nasser Al-Attiyah et Carlos Sainz, et le mauvais garçon américain Robby Gordon dans le rôle du négligé.

Deux pilotes québécois participent au Dakar 2013; David Bensadoun revient après une belle 39e place à sa première participation en 2012, alors que son ex-copilote Patrick Beaulé troque cette année le carnet de navigation pour le guidon d'une moto KTM.

Cette édition 2013, avec plus de 450 véhicules engagés, autos, motos, camions et quads, est pour la première fois 100% Pacifique, avec une arrivée le 20 janvier à Santiago du Chili après deux sauts de la Cordillère des Andes et une large boucle en Argentine. Le tracé de ce Dakar 2013 totalise quelque 8400 km, dont la moitié de «spéciales» chronométrées. Il est divisé en 14 étapes entre les trois pays traversés.

Mais pour les aficionados du sport mécanique sur deux ou quatre roues, c'est le retour en catégorie auto du grand champion madrilène Carlos Sainz, et celui côté moto du constructeur Honda, absent du Dakar depuis 1992 et bien décidé à mettre à mal la suprématie de KTM et de son pilote-vedette, le Français Cyril Despres, qui feront le sel de cette édition 2013.

Petite ombre au tableau pour KTM, son second champion, l'Espagnol Marc Coma, vainqueur en 2006, 2009 et 2011, a dû déclarer forfait à la suite d'une blessure à l'épaule lors du rallye du Maroc en octobre.

Mais la spectaculaire affiche côté autos, avec le carré d'As Peterhansel, Sainz, Al-Attiyah et Gordon (exclu l'année dernière pour «non-conformité technique» de son puissant Hummer), tous prétendants à la première marche du podium et qui vont se livrer une lutte sans merci, a fait monter en flèche l'intérêt pour la 34e édition du rallye.

Retour de Sainz, le «matador»

Carlos Sainz, «El Matador», double champion du monde de rallye en 1990 et 1992 et vainqueur de l'épreuve sur Volkswagen en 2010, rentre en lice au volant d'un buggy californien deux roues motrices aux couleurs du Qatar. Il sera aligné aux côtés de Nasser Al-Attiyah, le pilote qatari, qui arborera lui aussi les couleurs de son émirat sur un véhicule identique. Le vainqueur 2011 avait dû abandonner l'année dernière, victime de pannes à répétition alors qu'il courait sur un Hummer «made in USA». Le retour de Carlos Sainz sera à n'en pas douter une sérieuse menace pour le Français Stéphane Peterhansel, toujours au volant de la Mini (écurie X-Raid-BMW) avec qui il a signé l'année dernière une 10e victoire historique au Dakar (six en moto et quatre en auto).

Pour la première fois, la course prendra le départ dans une zone désertique de sable au sud de Lima, faisant entrer dès l'abord et sans acclimatation les pilotes dans les premières et importantes difficultés de conduite et de navigation. Après le Pérou et ses dunes littorales qui ondulent à l'infini, l'immense désert minéral de l'Atacama, au nord du Chili, constituera de nouveau la portion emblématique du Dakar sud-américain, comme le fut le Ténéré en Afrique.

L'Argentine, avec sa variété de paysages de pampas en canyons, sera encore l'un des points forts de la course, forçant le talent et l'habileté des pilotes.

Le podium d'arrivée sera dressé pour la première fois à Santiago du Chili, devant le Palais de la Moneda.

Photo Reuters

Le parc fermé où se trouve l'imposante caravane du Dakar 2013 attire toutes sortes de curieux, à Lima.