L'écurie anglaise Drayson Racing Technologies va tenter le 25 juin de battre le record de vitesse reconnu par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) en voiture électrique de moins de 1000 kg. C'est un record antique, quand on y pense. Il remonte à 1974 et la vitesse mesurée était 282 km/h, atteinte par une voiture portant le surnom sympathique de « The Battery Box » et pesait 862 kg. Son pilote, Roger Hedlund, avait rabouté 28 batteries au plomb qui faisaient tourner un moteur de monte-charge GE sur une transmission maison.

Par contraste, Drayson a les composantes électriques ultramodernes de la Lola B23 69/EV, une collaboration des deux compagnies lancée commercialement l'an dernier. Cette auto est une auto faite pour les circuits de course, pas la piste d'atterrissage bien droite sur laquelle elle roulera pour la chasse au record. Elle a donc reçu une batterie plus petite et plus légère. Un moteur de 600 chevaux remplace le moteur habituel de 850 chevaux, à la fois pour alléger la voiture en bas des 1000 kg règlementaires. Le moteur différent permet une meilleure adhérence à l'accélération, une accélération suffisante pour battre le record et la capacité de maintenir la vitesse choisie. La carrosserie est montée sur une suspension spéciale très basse.

Le fondateur de Drayson, Paul Drayson, pilotera la voiture lors de ce test chronométré par la FIA qui implique de maintenir une certaine vitesse durant un mille. Dès la ligne d'arrivée, les officiels de la FIA donnent une heure exactement à l'équipe technique pour réviser l'auto et la présenter à la ligne, d'où elle doit repartir avant la fin des 60 minutes et faire le trajet inverse à la même vitesse.