Le Français Stéphane Peterhansel, sans doute un peu irrité par sa modeste 6e place dimanche dans la 1re étape du Dakar-2014, a fait parler la poudre lundi dans la 2e, s'imposant en autos face à ses grands rivaux espagnol Carlos Sainz et qatari Nasser Al-Attiyah.

Le «roi» du Dakar -11 victoires au total, motos et autos confondues- avait été ralenti dimanche par une crevaison.

Cette fois-ci, il a frappé fort au volant de sa Mini dans une spéciale de 433 km disputée dans la fournaise (autour de 40 degrés) entre San Luis - San Rafael, dans l'est de l'Argentine.

Sur une piste de terre très rapide, mais comptant aussi les premières dunes de ce 6e Dakar latino-américain -celles, grises, de Nihuil-, «Peter» s'est imposé face à Sainz (buggy SMG) et le Sud-Africain Giniel De Villiers (Toyota).

Au classement général provisoire, le Français, 48 ans, devançait lundi soir Sainz de 28 sec et Al-Attiyah (Mini) -qui a crevé 3 fois!- de 4 min 10 sec. Un résultat assez conforme aux pronostics.

«Cette année, a déclaré Peterhansel, nous avons la plus grosse équipe jamais engagée sur le Dakar avec 12 voitures (dont 11 Mini, ndlr), 150 personnes dans l'assistance. Mais tout est parfaitement organisé avec un camion par voiture, son ingénieur et ses mécaniciens dédiés».

L'Italien Nani Roma (Mini) «a bien progressé, après avoir beaucoup couru cette année et tout gagné, a-t-il ajouté. A mon avis, il sera le principal adversaire». Mais la concurrence viendra aussi des autres équipes, «avec le toujours hyper régulier et rapide Giniel de Villiers (Toyota) et les buggys emmenés par Sainz».

«Donc oui, un plateau très, très ouvert, a poursuivi Peterhansel. Ca va être intéressant. Côté stratégie, pour la 1re semaine de course, il n'y en aura pas, on a tous la même voiture et les lions vont être lâchés et il faudra faire un point après quelques jours. Mais d'ici-là, c'est chacun pour soi».

Victoire britannique en catégorie motos

Chez les motards, c'est Sam Sunderland (Honda) qui a gagné la spéciale, confirmant ainsi les espoirs que les spécialistes mettaient en lui depuis sa victoire dans le rallye Merzouga, au Maroc, en 2013.

Le Britannique, 24 ans, a remporté sa première étape dans le célèbre rallye-raid, auquel il participe pour la 2e fois (abandon en 2012), devant le Chilien Francisco Lopez (KTM) et l'Espagnol Joan Barreda (Honda). Il a du même coup pris la 3e place au classement général provisoire, derrière Barreda (1er) et Lopez (2e).

Sunderland vit à Dubai et s'est beaucoup entraîné dans les dunes. Et comme par hasard, c'est dans la première étape avec des dunes qu'il a remporté cette victoire. «La route est longue jusqu'à l'arrivée» à Valparaiso (Chili) le 18 janvier, a-t-il toutefois souligné.

«Mais c'était une belle étape, dure (359 km), mais la moto a bien marché. Je suis très heureux».