Les rues de Jérusalem ont été bouclées lundi et mardi, non pas pour une cérémonie religieuse, mais pour une démonstration de bolides lancés à 240 km/h pour donner aux habitants de la cité trois fois sainte un petit goût de Formule 1.

Pendant deux jours, les engins ont foncé sous les murailles de la vieille ville - qui abrite les sites les plus sacrés du judaïsme, du christianisme et de l'islam - à l'occasion de la deuxième édition annuelle de la Jerusalem Formula One Road Show, un évènement festif mais en rien une compétition.

Organisé par la municipalité israélienne de Jérusalem, l'événement avait eu lieu en juin l'année dernière et avait été baptisé «Roadshow pour la paix».

Mais cette année, il a été reporté de plusieurs mois en raison de la guerre meurtrière de l'été dernier entre Israéliens et Palestiniens de Gaza, et son nom a été changé.

Des Ferrari, Audi et Porsche étaient exposées dans un hangar proche de l'ancienne gare ferroviaire de Jérusalem, des mannequins posant à leurs côtés, au milieu d'équipes de télévision et de fans de Formule 1.

Les organisateurs avaient attiré pour la circonstance le pilote israélien Giancarlo Fisichella, un ancien des écuries Jordan, Benetton, Renault ou Ferrari qui a fait brûler la gomme de ses pneus sur le circuit de deux kilomètres et laissé les spectateurs ravis dans des nuages de fumée.

«C'est fou» d'avoir une course à Jérusalem, s'est exclamé l'Israélien Alon Day, qui a déjà participé à la compétition allemande GT Masters. «Vous devez vous rendre compte qu'il n'y a pas eu de sport automobile en Israël pendant cinquante ans», a-t-il déclaré à l'AFP.

«Un jour peut-être, il y aura de la Formule 1 en Israël», a affirmé pour sa part Eugene Kaspersky, PDG de Kaspersky Lab, un commanditaire de l'évènement.