L'écurie Mercedes-AMG est la favorite du Grand Prix du Canada dimanche à Montréal, mais le duel de ses grandes rivales, Red Bull et Ferrari, va sûrement passionner les fans lors de cette 7e manche de la saison 2016.

Sur l'un des circuits préférés de Lewis Hamilton, vainqueur heureux à Monaco, Nico Rosberg va tenter de reprendre le contrôle de cette année qu'il a outrageusement dominée jusqu'au GP d'Espagne il y a quatre semaines. La machine s'est enrayée à cause de l'accrochage avec Hamilton à Barcelone et d'une décevante 7e place à Monaco. L'Allemand n'a plus que 24 points d'avance sur l'Anglais.

«J'ai prouvé (à Monaco) que je suis plus fort que jamais», affirme Hamilton en prélude au GP du Canada où il a décroché sa première victoire en F1 en 2007, puis en 2010, 2012 et 2015. «Ce sera le cas jusqu'à la fin de la saison. J'ai hâte d'ouvrir le prochain chapitre sur ce circuit qui m'a toujours réussi. J'adore l'ambiance de cette ville.»

Rosberg est préparé

«Je m'attendais à des courses difficiles et je m'y suis préparé, après ce début de saison incroyable», répond Rosberg. «C'est là que mon expérience m'aide. J'espère que j'ai épuisé tout mon stock de malchance sur le dernier GP et que je peux repartir de l'avant. Je pense que notre voiture va bien marcher et ce sera intéressant de voir où en est Red Bull...», ajoute l'actuel leader du championnat.

Mais le GP de Montréal devrait permettre de répondre à la grande question du moment : quel est le niveau véritable de Red Bull par rapport à Ferrari ?

Red Bull encore devant Ferrari ?

C'est un enjeu bien plus intéressant que savoir si Hamilton va encore battre Rosberg. Car ça fait déjà deux séances de qualification d'affilée, en Espagne et à Monaco, que les monoplaces de Milton Keynes, avec leurs nouveaux moteurs Renault, vont plus vite que celles de la Scuderia.

«Le problème, ce sont les «qualifs», a reconnu Maurizio Arrivabene, le patron de l'écurie italienne. Pour tenter d'y remédier, Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen seront équipés à Montréal de moteurs améliorés, notamment au niveau du turbo. Ce sera bien utile face aux pilotes Red Bull, Daniel Ricciardo et Max Verstappen, gonflés à bloc par la victoire du Néerlandais à Barcelone, puis la pole position et la 2e place de l'Australien à Monaco.

Ricciardo aime ce circuit ou ça se bouscule

Ricciardo aurait dû gagner à Monaco. C'est une erreur de son équipe qui a donné la victoire à Hamilton, quand les mécanos ont égaré au fond du garage les pneus ultra-tendres qu'ils devaient mettre sur la Red Bull de Ricciardo.

De quoi perdre un moment son habituel sourire, le temps de monter dans l'avion pour Montréal où, comme Hamilton, il a remporté son tout premier GP de F1 (en 2014): «C'est l'un de mes cinq GP préférés, car on peut vraiment bousculer la voiture dans les chicanes, c'est amusant.»

Sur un circuit qui fait la part belle à la puissance des moteurs et à l'audace des pilotes, dans le cadre exceptionnel de l'Ile Notre-Dame, posée sur le fleuve Saint-Laurent, la F1 a tout ce qu'il faut pour montrer qu'elle est en train de remonter la pente, après deux saisons délicates.

Son promoteur historique, Bernie Ecclestone, va profiter de l'occasion pour annoncer jeudi soir, dans le cadre haut de gamme du Paddock Club, un contrat de parrainage longue durée avec, très probablement, un grand brasseur hollandais. C'est ça aussi «l'effet Verstappen», dans le sillage très mousseux du plus jeune vainqueur d'un GP de F1.