Voici les Échos de l'Île Notre-Dame, les petites nouvelles du jour au GP du Canada.

«Si je freinais avec ma voiture de tous les jours comme je freine ici, ma femme et mes enfants passeraient à travers le pare-brise», a ironisé Romain Grosjean, le pilote franco-suisse de l'écurie Haas F1. Il répondait à une question sur les efforts requis dans les virages à Montréal, un circuit très exigeant pour les freins. Egalement questionné sur sa préparation physique, Grosjean a déclaré avoir fait 170 kilomètres à vélo dans les jours précédant le Grand Prix.

Météo dimanche : parapluies et pneus-pluie

Les conditions météo de cette fin de semaine ne sont pas sans rappeler celles de la fin des années 70 lorsque le Grand Prix du Canada était disputé au début du mois d'octobre.

Il fallait être bien vêtu hier pour arpenter les paddocks. Les prévisions météorologiques pour dimanche laissent entrevoir un temps automnal : froid, pluvieux et même venteux. Lequel aura des conséquences sur la gestion des pneumatiques des écuries. Les pneus intermédiaires et tendres (plus rapides) pourraient être un peu plus utilisés en cas de pluie intermittente. En contrepartie, en l'absence de forte chaleur, les freins souffriront un peu moins que d'habitude sur le circuit Gilles-Villeneuve.

S'il pleut beaucoup, Daniel Ricciardo n'aura pas à s'inquiéter que ses mécanos égarent ses pneus ultra-tendres comme à Monaco. C'est toujours ça de gagné. Photo : AFP

Hommage posthume au pilote de moto Luis Salom

Le pilote espagnol de McLaren-Honda Fernando Alonso affichera sur son casque lors Grand Prix du Canada un «LS39» en hommage à son compatriote Luis Salom, décédé lors des essais du GP moto de Catalogne il y a une semaine. «39» était le numéro utilisé par Luis Salom, mort à 24 ans

Massa et la marmotte

L'an dernier, le pilote brésilien Felipe Massa (Williams) avait eu la surprise de voir une marmotte traverser la piste devant son bolide. «J'espère qu'ils vont rester à leur place» cette année a-t-il déclaré. Et d'ajouter, «c'est dangereux, mais c'était aussi assez drôle». 

Même sans marmotte, Massa a perdu le contrôle de sa Williams, qu'il a envoyée dans le décor lors de la première séance des essais libres de vendredi.

Ce n'était pas la première fois, loin de là, que les marmottes de l'Île Notre-Dame participaient au Grand Prix de Montréal.

En 1989, le pilote Riccardo Patrese, avait été défié par une marmotte dans le virage Senna durant la course. 

Les boisés traversés par la piste abritent aussi des renards et d'autres petits animaux qui, contrairement à la marmotte, se cachent quand ils entendent le bruit des moteurs. Avant chaque GP du Canada, les préparatifs du Circuit Gilles-Villeneuve incluent un râtissage des zones connues pour être peuplées de marmottes. Un certain nombre de ces sympathiques rongeurs sont capturés et mis en cage chaque année pour la durée du grand prix.

Cette marmotte avait défié Riccardo Patrese en 1989. Patrese avait été le plus rapide et avait terminé 2e. Photo d'archives : Bernard Brault, La Presse

Aux bons souvenirs de Button

Cette météo capricieuse attendue pour dimanche n'est pas sans rappeler les conditions dantesques dans lesquelles Jenson Button s'est imposé à Montréal en 2011.

Commencé sous la pluie, voiture de sécurité en tête, le Grand Prix avait été arrêté pendant deux heures. « L'année 2011 a été très particulière. Vous me connaissez, je fais le spectacle : se battre jusqu'au bout et ne jamais abandonner. La voiture doit être bien équilibrée pour ici, elle doit être bonne au freinage, il faut maintenir une bonne vitesse et, quand le temps est comme aujourd'hui, faire les bons choix », a sobrement lancé le pilote britannique hier. Dernier à la mi-course, Jenson Button avait remporté ce Grand Prix du Canada 2011 dans le dernier tour, profitant d'une erreur de Sebastian Vettel. Hasard du calendrier, cette fameuse course avait eu lieu le 12 juin...

Jenson Button s'était imposé à Montréal en 2011 par un temps épouvantable. Photo d'archives : Bernard Breault, La Presse

La saison du maraudage approche à grands pas

Si l'hiver 2015-2016 a été l'un des plus calmes en matière de transferts de pilotes de F1, la fin d'année sera très mouvementée, tant le nombre de pilotes en fin de contrat est important.

Comme tant d'autres, le nom de Sergio Perez (Force India), par exemple, circule jusque chez Ferrari. Alors que l'on s'interroge toujours sur l'avenir de Kimi Räikkönen. « Je ne suis pas vraiment perturbé par un éventuel changement d'équipe, a dit hier Sergio Perez. Si cela arrive, ce sera une très bonne occasion pour moi et j'espère vraiment dans un futur proche que j'aurai l'occasion d'être dans une voiture qui me permette de gagner. Mais là, je suis concentré sur la fin de semaine à faire de mon mieux. » « Je ne sais rien de plus concernant mon avenir, a indiqué Kimi Räikkönen. Ce n'est pas moi qui décide à la fin. J'ai toujours dit que j'étais heureux d'être ici, j'espère que je serai encore là à aider Ferrari. » L'avenir est également très incertain pour Jenson Button (McLaren) et Valtteri Bottas (Williams). Dans l'ensemble des six équipes du bas de tableau (Renault, Haas, Manor, Toro Rosso, Sauber et Force India), seul Nico Hulkenberg aurait un contrat pour l'an prochain.

Kimi Räikkönen de Ferrari a ironisé en affirmant en savoir moins que les journalistes au sujet de ses chances de rester chez Ferrari en 2017. Photo : Bernard Brault, La Presse

Le chiffre du  jour : 4

Lewis Hamilton est le pilote des paddocks actuels à qui le circuit Gilles-Villeneuve réussit le plus. Le triple champion du monde a certes gagné son premier Grand Prix à Montréal, mais il y accumule surtout le plus grand nombre de victoires et le plus grand nombre de positions de tête parmi les pilotes en activité : quatre.