«C'est un sacré chiffre», dit en souriant le Français Romain Grosjean, quand on lui parle de son 100e Grand Prix de F1, qu'il va disputer dimanche à Austin, au Texas. 

Grosjean est maintenant un pilote expérimenté en F1, lui qui roule désormais pour l'écurie américaine Haas, après Renault (2009) et Lotus (2012-2015).

Quatre questions à Romain Grosjean

Q. Cent GP de F1, cela ne fait pas de vous un vétéran mais représente quand même une solide expérience. Vous imaginiez en arriver là?

R: «Honnêtement, je n'y avais pas pensé. Je me dis que c'est passé vite, ces cinq saisons, mais 100 GP c'est aussi un sacré chiffre. Je suis plutôt fier d'être arrivé là avec une carrière qui a connu des hauts et des bas, mais dans l'ensemble je n'ai plutôt que des très bons souvenirs».

Q: Vous allez disputer le GP des USA pour une écurie américaine, alors que le groupe américain Liberty Media vient de mettre la main sur la F1. Cela fait quel effet d'être le favori local ? 

R: «On a plein de soutien, c'est extrêmement agréable, et on essaie de faire découvrir la F1 à l'Amérique, ce qui n'est pas facile (dans les autres GP) avec le décalage horaire. Il faut un peu plus de GP aux Etats-Unis mais déjà, avec une écurie, on sent qu'il y a un engouement.

C'est plutôt une extra-fierté de courir devant ses fans et puis on sait que c'est aussi une course comme les autres, il y a 25 points au bout donc à nous de faire de notre mieux. C'est un bon moment pour concrétiser».

Q: Quel bilan tirez-vous de votre première saison chez Haas, après 17 GP?

«Une extra-fierté de courir devant ses fans

R: «On a eu un début de saison extraordinaire et puis on a connu un passage à vide, ce qui est logique sur une première année, à devoir prendre toutes les pièces du puzzle et savoir quand il faut les mettre ensemble. On a manqué de chance depuis la pause d'été, on aurait dû marquer des points sur au moins trois GP, on avait ce qu'il fallait. Ca n'a pas voulu mais oui, maintenant, on commence à être de plus en plus réguliers pour marquer des points».

Q: Question course auto, les Etats-Unis sont avant tout passionnés de Nascar (la discipline reine, à laquelle participe aussi Haas) et en monoplaces Indycar comme en F1, dont le titre a été remporté par un Français, Simon Pagenaud. Vous regardez un peu?

R: «Le Nascar j'aimerais bien essayer. Après, c'est vrai que l'on est sur des formats de course assez différents. L'IndyCar, c'est une belle opportunité quand on n'a pas la chance d'être en F1, c'est un beau championnat. Mais j'aime beaucoup la F1 et pour le moment je suis très bien ici. Je n'ai jamais essayé de Nascar mais c'est quelque chose que j'aimerais faire. On a les voitures mais les tests sont réglementés, c'est compliqué dans ce sens-là, mais on va voir ce qu'on peut faire. C'est quelque chose qui me tenterait».

Grosjean lors du GP du Japon il y a deux semaines à Suzuka.

On verra peut-être Grosjean en Nascar ou en IndyCar un jour.