Les fans de Nico Rosberg et de nombreuses célébrités sportives ont réagi avec surprise au départ à la retraite du nouveau champion du monde de Formule 1. Mais pas son coéquipier, ami d'enfance et néanmoins rival impitoyable Lewis Hamilton.

«Je suis probablement une des rares personnes pour lesquelles ça n'a pas été une surprise, parce que je le connais depuis longtemps», a dit le triple champion du monde au magazine Autosport.com.

«C'est la première fois qu'il gagne en 18 ans, c'est pourquoi ça n'était pas une surprise qu'il décide d'arrêter. Il a aussi une famille sur laquelle se concentrer, pour avoir des enfants, et la Formule 1 prend tellement de temps.»

«Nous avons commencé quand nous avions 13 ans et nous avons toujours parlé de devenir champions. Quand j'ai rejoint cette écurie, Nico était là, ce qui était encore quelque chose dont nous avions parlé enfants. (...) Il va manquer à ce sport et je ne lui souhaite que le meilleur.»

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Les deux frères ennemis dimanche dernier à Abou Dhabi. Photo: AP

Jean Todt, le président de la Fédération internationale de l'automobile était sur place quand Rosberg a fait sa déclaration choc : «J'ai été très surpris, comme tout le monde je crois, mais Nico a montré toute l'année qu'il est extrêmement courageux.»

«J'en parle avec beaucoup d'émotion car je l'ai connu petit garçon. Il avait cinq ans. À l'époque, je dirigeais Peugeot et son père (Keke) était un des pilotes de la 905 Peugeot, j'avais donc des liens amicaux avec lui, avec sa mère et avec ce petit garçon. Il a eu une fantastique carrière depuis.»

Les réactions ont largement dépassé le monde de la course automobile. Même l'autre homme le plus rapide au monde, le sprinteur neuf fois champion olympique Usain Bolt, a dit sa surprise.

«Tout le monde a des raisons pour tout mais là je ne sais pas. Je suppose qu'il a eu le sentiment d'avoir obtenu ce qu'il voulait. Je crois qu'il a dit qu'il n'avait jamais gagné un championnat et que c'est ce qu'il voulait. Quand tu atteins ton but, il n'y a pas de raison de continuer. Si c'est ce que tu veux, que tu as eu ce que tu veux, il faut juste passer à autre chose.»

Usain Bolt fait son entrée au Stade Bissett d'Oslo, en Norvège, le 13 juin 2013, au volant d'une réplique en miniature d'une voiture de F1. Photo: Reuters