FORMULE 1« J'apprends encore », dit Lance Stroll

Après une première semaine d'essais relativement délicate, Lance Stroll a apprivoisé la Williams FW40 sans aucun problème ces derniers jours. Beaucoup de signes encourageants à 15 jours du départ du premier Grand Prix de la saison.

UNE VOITURE FIABLE...

Durant ces deux semaines d'essais en banlieue de Barcelone, la Williams FW40 a montré combien elle était déjà fiable. Felipe Massa et Lance Stroll ont roulé, roulé, et encore roulé. Pas moins de 168 tours sans aucune défaillance pour le Brésilien dans la seule journée de mardi par exemple. Ou encore 132 tours pour le Québécois à l'issue de la seule journée d'hier. Précédemment, la monoplace n'a montré aucun signe de faiblesse particulier, semble-t-il. « La voiture ayant parcouru deux fois la distance d'une course complète [jeudi], cela montre que la FW40 est fiable et c'est positif », a confirmé Felipe Massa.

...ET RAPIDE

Williams ne sera évidemment pas aux avant-postes cette saison, tant les Mercedes et surtout les Ferrari ont montré cette semaine qu'il y avait un écart appréciable. Néanmoins, Felipe Massa a réalisé le meilleur chrono de la journée de mardi (1 min 19,726 s) et Lance Stroll a terminé la semaine non loin derrière lui (1 min 20,335 s). Un chrono d'autant plus encourageant que le jeune pilote l'a réalisé avec des pneus tendres, moins rapides que les super tendres et les ultra-tendres qui ont permis à bien des pilotes de descendre sous la barre des 1 min 20 s ces deux derniers jours. Au vu des comportements des uns et des autres, on peut présumer que les Williams ne seront pas loin derrière les Red Bull cette année.

UNE BONNE SEMAINE

« J'apprends encore à connaître la voiture un peu mieux. » Jeudi, Lance Stroll était toujours sur le mode découverte à bord de cette voiture grandement modifiée par rapport à la Williams de 2014 qu'il a essayée l'an dernier. Châssis, pneus, aérodynamique, simulation de qualifications, mode course, le Montréalais et son équipe ont tout expérimenté durant ces deux semaines d'essais. Et oublié les trois sorties de piste de la semaine dernière ? « La semaine dernière a évidemment été frustrante avec les quelques trucs qui sont arrivés, mais là, nous avons eu une bonne semaine. Nous avons fait tout ce que nous voulions », a commenté hier soir Lance Stroll.

« RESTER CALME »

Cette absence d'anicroches cette semaine aura sûrement renforcé la confiance du pilote montréalais et fait tomber la pression que celui-ci a pu se mettre sur les épaules. Il faut être patient. Et indulgent. À l'image de ces séances d'essais de plus en plus courtes et de moins en moins nombreuses avec les années dans une saison de F1, le temps est une notion de plus en plus abstraite. Et les jugements sont d'autant plus faciles. « Il faut rester calme à l'approche du Grand Prix d'Australie et juste faire notre travail et voir alors où nous en sommes. Pour moi, c'est une nouvelle piste où je ne suis jamais allé mais je vais l'aborder une étape à la fois, un tour à la fois », a conclu hier Lance Stroll.

UNE AUTRE ANNÉE SOMBRE CHEZ McLAREN

Les sourires et la sérénité, on ne connaît pas encore chez McLaren. L'écurie britannique est partie pour vivre une énième saison de galère si l'on en croit ces deux semaines d'essais. La journée la plus productive fut celle de mardi avec les 80 tours de Stoffel Vandoorne. En huit jours de piste, les McLaren ont fait plus de 50 tours à trois reprises seulement. Le groupe motopropulseur a continuellement donné du fil à retordre. Au point où Fernando Alonso a  déjà  dû se faire rassurant quant à son avenir chez McLaren... La pression est forte sur le motoriste Honda.

VERS UN DUEL MERCEDES-FERRARI ?

C'est l'enseignement principal de ces essais : si l'on se fie aux temps réalisés et aux comportements des voitures en piste, Ferrari pourrait contrecarrer les plans de Mercedes cette saison. Mercredi, Valtteri Bottas (Mercedes) a d'abord établi un nouveau record au tour pour des essais de pré-saison. Mais dès le lendemain, Sebastian Vettel (Ferrari) a fait mieux avant que son coéquipier Kimi Räikkönen, hier, ne descende sous la barre des 1 min 19 s. L'utilisation des différents genres de pneus tendres, plus rapides, explique grandement ces résultats. Mais il semble bien qu'une tendance se dégage. Observateurs et amateurs attendent impatiemment la confirmation de cette possible rivalité.