Ceux - et ce - qu'il faudra surveiller pendant le Grand Prix de Chine, deuxième manche de la saison 2017 de Formule 1, disputée dimanche sur le circuit international de Shanghai.

Ferrari : feu de paille ou force durable ?

Avant Sebastian Vettel au GP d'Australie le 26 février, Ferrari n'avait plus remporté de Grand Prix depuis dix-huit mois.

Mais les victoires consécutives se refusent à la Scuderia depuis plus longtemps encore: 2010 et les succès de Fernando Alonso en Italie et à Singapour.

Au delà du symbole, un bis de l'écurie italienne à Shanghai, sur un circuit autrement plus rapide que l'Albert Park de Melbourne, achèverait de confirmer qu'elle a bel et bien profité du changement de réglementation technique cette saison pour revenir sur Mercedes, qui domine la discipline depuis trois longues années.

Ce doigt veut-il dire «la première» ou «juste une»? Photo: AP

Red Bull pour conjurer le sort ?

Il est de coutume de dire qu'en F1 les changements de réglementation technique font et défont les hiérarchies. Au vu du GP d'Australie, Red Bull ne semble pas avoir négocié le virage aussi bien que les deux autres grandes écuries, Mercedes et Ferrari.

Le Néerlandais Max Verstappen n'a pu faire mieux que 5e à Melbourne et s'est plaint du manque de puissance, d'adhérence et d'appuis aérodynamiques de sa monoplace.

L'Australien Daniel Ricciardo a lui vécu un cauchemar devant son public, d'une sortie de piste en qualifications à un abandon à mi-course.

La deuxième écurie au championnat constructeurs 2016 aura à coeur de prouver en Chine qu'elle n'a pas déjà trop de retard sur la concurrence.

«L'écart est assez important, a concédé Verstappen en conférence de presse jeudi. Mais je crois que nous pourrons le réduire sous la seconde dans les courses à venir, puis nous verrons quand arriveront les améliorations plus importantes, notamment côté moteur».

Daniel Ricciardo et Max Verstappen, de l'écurie, ont participé à un tournage sur la rivière Yarra avant le GP d'Australie. Ils ne se sont pas plaints des deux chaloupes, mais après sa 5e place au GP, Verstappen s'est plaint de son moteur, tandis que Ricciardo a dû abandonner à mi-course. Photo: Reuters

McLaren-Honda pourra-t-elle sauver les meubles ?

Avec une 13e et dernière place pour la recrue belge Stoffel Vandoorne et un Fernando Alonso à la lutte pour les points avant d'abandonner dans les derniers tours, le GP d'Australie n'a pas été aussi catastrophique que ce que l'ont prédisait à l'écurie de Woking.

Contre toute attente, la McLaren-Honda de Fernando Alonso n'allait pas si mal au GP d'Australie... jusqu'à la panne en fin de course. Photo: AFP

En délicatesse avec son moteur Honda dès le premier jour des essais hivernaux à Barcelone, McLaren se prépare tout de même au pire en Chine. «Les caractéristiques du circuit de Shanghai sont très différentes de Melbourne. Ses longues et rapides lignes droites devraient mettre au jour nos faiblesses plus que le circuit de l'Albert Park», a prévenu le directeur de la compétition de McLaren, Éric Boullier.

Une autre chance pour le pilote de réserve ?

Pour son galop d'essai --totalement inattendu-- en Formule 1, au GP d'Australie fin mars, l'Italien Antonio Giovinazzi, 23 ans, s'est fait remarquer avec la 12e place.

Antonio qui ? Antonio Giovinazzi a commencé à se faire un nom en terminant 12e en Australie au volant de la Sauber de Pascal Wehlein, qui n'a pu prendre le départ, étant blessé au dos. Photo: AFP

Le pilote de réserve Ferrari a remplacé au pied levé avant la troisième séance d'essais libres l'Allemand de Sauber Pascal Wehrlein, blessé au dos. Rebelote ce week-end en Chine (et peut-être à Bahreïn la semaine prochaine) dès les premiers tours de piste. Avec quelle aspiration? «Après une course, il est trop tôt pour se fixer un objectif, a-t-il assuré jeudi en conférence de presse. Je dois juste piloter, prendre de l'expérience, faire de mon mieux et on verra le résultat dimanche».

S'il n'y a pas de dépassements la saison sera longue

Avec ses 24 millions d'habitants, la mégalopole de Shanghai n'est pas connue pour la fluidité de son trafic routier.

Fort heureusement, les pilotes auront un peu plus de place pour manoeuvrer dimanche.

Avec ses longues lignes droites (jusqu'à 1,17 km, la plus longue de la saison), le circuit de Shanghai est parmi les plus favorables aux dépassements.

De bon augure alors que l'on s'interroge sur la faculté à dépasser des monoplaces cuvée 2017, élargies et a priori désavantagées en ligne droite lorsqu'elles se suivront.

Les droites sont longues à Shanghai. Photo: AP

Classements de la F1 après une course

Top 10 des pilotes:

1. Sebastian Vettel (GER) 25 pts

2. Lewis Hamilton (GBR) 18

3. Valtteri Bottas (FIN) 15

4. Kimi Räikkönen (FIN) 12

5. Max Verstappen (NED) 10

6. Felipe Massa (BRA) 8

7. Sergio Pérez (MEX) 6

8. Carlos Sainz Jr (ESP) 4

9. Daniil Kvyat (RUS) 2

10. Esteban Ocon (FRA) 1

Classement des constructeurs:

1. Ferrari 37 pts

2. Mercedes-AMG 33

3. Red Bull 10

4. Williams 8

5. Force India 7

6. Toro Rosso 6