Qui --et quoi-- il faudra surveiller pendant le Grand Prix du Brésil, 19e et avant-dernière manche de la saison 2017 de Formule 1, disputé dimanche sur le Circuit d'Interlagos à Sao Paulo:

La lutte pour la deuxième place entre Vettel et Bottas

Si les titres pilotes et constructeurs ont été décernés à Lewis Hamilton et à son écurie Mercedes, la place de dauphin du Britannique est encore l'objet de convoitises.

Favori après un début de saison canon (trois victoires et trois deuxièmes places lors des six premières courses), l'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) marque le pas depuis le GP de Singapour mi-septembre, avec notamment deux abandons, plusieurs pannes et accrochages. En conséquence, le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes) n'est plus qu'à quinze longueurs, avec encore 50 points au maximum à empocher. Pour sauver une saison moins belle qu'espéré, Vettel doit impérativement inverser la tendance.

Le très discret Valteri Bottas pourrait rejoindre Sebastian Vettel au 2e rang. Photo: AFP

Les moteurs Renault et l'altitude

Le Grand Prix du Mexique, il y a deux semaines, a viré à la catastrophe pour Renault.

Ses moteurs --mis à rude épreuve par l'altitude (2200 m pour l'Autodrome des frères Rodriguez, à Mexico)-- ont connu des défaillances en série.

Le duo de pilotes de l'écurie française, l'Espagnol Carlos Sainz Jr et l'Allemand Nico Hülkenberg, a ainsi été contraint à l'abandon, comme l'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull) et le Néo-Zélandais Brendon Hartley (Toro Rosso).

Or le circuit d'Interlagos est aussi en altitude (800 m) et affiche surtout un dénivelé marqué. Gare à la panne!

Le pilote Nico Hulkenberg, de l'écurie Renault, a dû tenir son sombrero durant le défilé des pilotes avant le GP du Mexique. Photo: AFP

Chez Force India, deux pilotes à couteaux tirés

Les deux pilotes Force India, le Mexicain Sergio Pérez et le Français Esteban Ocon, ne sont jamais loin l'un de l'autre cette saison, quitte à s'accrocher sur la piste, comme en Azerbaïdjan ou en Belgique, et à s'éliminer entre coéquipiers.

Après une grosse montée en tension et la perte de points au Championnat, l'équipe a tranché, leur interdisant de s'attaquer en course.

Il n'empêche, l'expérimenté Pérez, 27 ans et sept saisons en F1, voit le jeune Ocon, 21 ans et qui dispute sa première saison complète, continuer de contester la hiérarchie attendue.

Le Français a battu le Mexicain lors des trois dernières courses, y compris devant son public à Mexico, et ne pointe plus qu'à neuf points au Championnat à deux courses de la fin.

À noter aussi chez Force India, la toute première sortie lors d'essais libres, vendredi, du champion britannique de GP3, George Russell, 19 ans, au volant de la monoplace de Pérez.

Le Français Esteban Ocon et le Mexicain Sergio Perez se détestent et leurs fans aussi : Ocon dit avoir reçu des menaces de mort avant le GP du Mexique. Photo: AP

La voiture de sécurité : chaussée sur pneus pluie ?

La voiture de sécurité est une figure récurrente du GP du Brésil, du fait d'une météo capricieuse.

Cinq des dix dernières éditions (2008, 2009, 2010, 2012 et 2016) ont en effet été neutralisées une fois ou plus.

Un paroxysme a été atteint l'an dernier sous une pluie battante. Il y avait eu quatre interventions pour pas moins de 34 tours.

La météo prévoyant des conditions orageuses, la voiture de sécurité pourrait bien de nouveau être de sortie.

Il a plu des cordes l'an dernier à Interlagos. Photo: AFP

Les nouveautés envisagées pour 2018

Les titres pilotes et constructeurs joués pour 2017, les écuries phares du paddock - Mercedes, Ferrari et Red Bull - devraient profiter des deux dernières courses de la saison, au Brésil puis à Abou Dhabi, pour prendre des repères pour 2018 en testant les évolutions envisagées. On attend donc de nouveaux équipements sur les voitures et dans les garages, et pourquoi pas des expérimentations lors des arrêts aux stands.