Un groupe de citoyens opposés à l'épreuve de Formule 1 dans les rues de Miami oblige le report à au moins 2020 de la course qui avait été annoncé pour octobre 2019. Dans un scénario qui ressemble au fiasco de la Formule Électrique à Montréal, ils s'opposent au bruit et au dérangement. Tant qu'à y être, ces citoyens veulent aussi chasser deux festivals de musique fortement amplifiée qui dérangent les habitants de la ville.

Devant les difficultés, les responsables de la F1 ont annoncé que les négociations avaient mis trop de temps pour que la course se déroule au calendrier de l'année prochaine.

Comme le GP de Formule Électrique de Montréal

Le quotidien Miami Herald rapporte que des résidents de Miami ont sévèrement condamné le parcours projeté dans les rues du centre-ville, en particulier l'utilisation du Parc Bayfront --un grand espace vert urbain qui donne sur la mer--, qui aurait été monopolisé par les organisateurs durant plusieurs mois avant la course. 

Implanter une nouvelle course sur parcours urbain pose toujours des inconvénients et des problèmes d'acceptation sociale, comme on l'a vu à Montréal avec l'éphémère GP de Formule Électrique.

Sean Bratches, directeur général des opérations commerciales de la F1, a déclaré que les négociations ont été compliquées à Miami alors qu'on tente de trouver le meilleur parcours possible.

Bratches a toutefois déclaré que la F1 reste engagée à essayer de présenter une course à Miami.

La Formule 1 désire développer davantage son championnat aux États-Unis. La F1 a trois courses en Amérique du Nord à Austin, au Texas, à Montréal et à Mexico.

L'opposition au projet de Miami a commencé en juin, quand un avocat représentant des résidents du centre-ville a envoyé une mise en demeure à l'hôtel de ville, l'enjoignant de mettre un terme aux négociations avec la F1 visant l'implantation d'une course à Miami, rapporte le quotidien Miami Herald.

Comme les concerts et Saint-Lambert

La mise en demeure exige aussi que la ville cesse d'accueillir au Parc Bayfront certains événements de grande ampleur, en particulier deux festivals de musique appelés «Ultra Music Festival» (musique électronique) de and «Rolling Loud Festival» (hip-hop).

La mise en demeure, signée par Me Sam Dubbin, accuse la ville de violer ses propres normes de bruit, rapporte le Miami Herald.

Me Dubbin écrit que les très hauts niveaux de bruit et les activités tard le soir au Parc Bayfront et et sur le boul. Biscayne nuisent à la santé des résidents, à l'utilisation paisible de leurs demeures, ainsi qu'à la valeur de leurs propriétés, rapporte le Miami Herald, qui ajoute que la possibilité d'une poursuite a été évoquée si Miami maintient les concerts et va de l'avant avec la course de Formule 1.

L'opposition au parcours urbain de Miami fait écho aux problèmes vécus ici lors du Grand Prix de Formule E de Montréal, qui avait causé des inconvénients majeurs aux habitants du quartier du centre-ville où se déroulait la course.

De même, l'opposition aux concerts ressemble à la situation vécue par Saint-Lambert et le Vieux-Longueuil face aux multiples festivals de musique organisés au Parc Jean-Drapeau par Evenko, une compagnie de la famille Molson.

La Ville de Saint-Lambert poursuit la Ville de Montréal, la Société du Parc Jean-Drapeau et Evenko à cause du bruit excessif des concerts.

La saison des concerts commence cette fin de semaine avec Heavy Montréal.

Avec l'Associated Press

Pour lire le premier article du Miami Herald, cliquer ici.



Pour lire le second article du Miami Herald, cliquez ici.