En étant le théâtre des deux dernières manches du championnat du monde de Formule Électrique et en figurant au calendrier jusqu'en 2019, Montréal n'a plus qu'à espérer qu'un pilote québécois soit au rendez-vous. Ce qui pourrait être le cas. Alexandre Tagliani cherche un volant pour la saison 2017-2018.

Dans l'agora du Complexe Desjardins, il y avait vendredi beaucoup de convaincus de la voiture électrique venus entendre qu'un autre « grand cirque » du sport automobile s'installerait au coeur de la métropole, au pied du pont Jacques-Cartier, à partir de l'an prochain. Et il y avait Alex Tagliani, venu écouter religieusement les discours et prendre le pouls de la situation.

Le pilote de la série canadienne de NASCAR avait au préalable fait ses devoirs en se renseignant auprès de pilotes sur les caractéristiques de ces monoplaces. Et Tag a pu apprécier au volant d'une Tesla Model S l'accélération d'une voiture électrique.

« Cela a quand même de bonnes performances, une FE. Et une Tesla, ça tire, a-t-il confié à La Presse vendredi. Si ça a à peu près la même puissance, mais que la voiture est un peu plus légère, ça a encore plus de puissance. »

Manifestement séduit par ce type de voiture, le pilote de Lachenaie a reconnu qu'il aimerait beaucoup faire le saut en Formule E.

« Il y a de super bons pilotes dans cette série, je veux me confronter aux meilleurs des meilleurs. »

- Alexandre Tagliani

Dès les deux manches montréalaises prévues fin juillet 2017 ? « Peut-être, si ça fonctionne, s'il y a une équipe qui est ouverte à ça, s'il y a des essais avant, répond Tag. [...] Mais on travaille pour 2018 et si, en travaillant sur 2018, il y a une ouverture pour Montréal en 2017, on va la regarder. »

Lui qui a une bonne expérience en Champ Car et en IndyCar a avancé ses pions en vue de la saison 2017-2018. Il s'est longuement entretenu vendredi avec un représentant de l'écurie Faraday Future Dragon Racing, nouvellement engagée cette année dans le championnat de FE. Recrue de l'année aux 500 Milles d'Indianapolis en 2009, Alex Tagliani n'a pas l'intention de faire seulement quelques tours en FE.

« Il y a beaucoup de systèmes à apprendre, il y a beaucoup de stratégie, commente-t-il. Il ne s'agit pas juste de mettre la pédale au fond et de rouler. Ce sont des courses très courtes, en un week-end, il n'y a pas beaucoup de temps, pas beaucoup d'essais, il faut être bien adapté aux voitures. Quand tu es bien adapté, tu peux donner le maximum dans le week-end, mais quand tu donnes ton 85 %, ce n'est pas assez. Dans cette catégorie-là, avec le niveau de compétition qu'il y a, il faut être à 101 %. »

Si ce projet d'Alex Tagliani se concrétise, il deviendra le second Québécois à prendre le départ du championnat du monde de FE. Il y a un an, Jacques Villeneuve s'est engagé avec l'écurie monégasque Venturi avant de claquer la porte après trois courses, en janvier.

photo ANDRé PICHETTE, La Presse

Plusieurs acteurs de la Formule E étaient à Montréal vendredi. De gauche à droite : Nelson Piquet Jr, pilote de FE et champion 2015, Alejandro Agag, PDG de Formule E, Denis Coderre, maire de Montréal, l'homme d'affaires Alexandre Taillefer, président d'honneur de l'événement, Sylvain Vincent, président de Montréal c'est électrique ! et Geoff Molson, président et chef de la direction du Canadien de Montréal et d'evenko