La Fédération internationale de l'automobile (FIA) observait un silence absolu, lundi, sur le scandale sexuel impliquant son président, Max Mosley, qui, selon le tabloïd britannique News of the World, aurait participé avec cinq prostituées londoniennes à une séance sado-masochiste dont le scénario s'inspirait de rôle nazis.

«Il s'agit d'une affaire entre M. Mosley et le journal», a-t-on expliqué à la FIA, fédération chapeautant tous les sports automobiles, notamment la Formule 1.

D'après l'information à la «une» du tabloïd dominical, les événements se seraient produits vendredi dans un appartement situé près de la maison londonienne de Max Mosley, fils du fondateur de l'Union fasciste britannique, Oswald Mosley, décédé en 1980.

Dans un enregistrement vidéo disponible sur le site Internet du journal, on peut voir un homme identifié comme étant Mosley entrer dans l'appartement, où il est accueilli par une femme déguisée en gardienne de prison. La femme lui inspecte alors les cheveux en lui demandant si sa toilette a été surveillée dans «l'autre établissement».

Plus tard, une autre femme vêtue d'un uniforme de prisonnier entre dans le champ de la caméra et l'homme lui parle alors en allemand.

Le News of the World a déclaré avoir obtenu cette vidéo par l'un de ses «enquêteurs», sans donner plus de détails.

Plusieurs organisations juives ont exigé que Max Mosley remette sa démission, selon le «Times» de Londres.

Le patron de la Formule 1, Bernie Ecclestone, a quant à lui estimé que ce scandale ne devrait pas affecter le déroulement de la saison de F1.

«En supposant que cela est vrai, ce que les gens font de leur vie privée ne regardent qu'eux», a-t-il déclaré au «Times», selon le site web du quotidien.

Si l'on en croit les informations publiées par le News of the World, Max Mosley serait marié depuis 1960 à Jean Mosley. Son père, décédé en 1980, a été député du Parlement britannique pour les partis travailliste et conservateur.