Pas question que les gouvernements deviennent les promoteurs du Grand Prix de Montréal, a affirmé le maire Gérald Tremblay hier. Il a ainsi remis en question l'idée de former un organisme à but non lucratif pour prendre en main l'organisation de la course.

En marge du conseil général d'Union Montréal, le maire a assuré qu'il cherchait toujours un moyen «financièrement responsable» de garder la F1 à Montréal, rayé du calendrier le mois dernier.

Des sources bien au fait du dossier ont affirmé récemment que, faute d'avoir déniché un promoteur privé pour gérer le Grand Prix, les gouvernements songeaient à former une société à but non lucratif pour le faire.

Même s'il assure que «plusieurs scénarios» sont toujours à l'étude, Gérald Tremblay est catégorique : les gouvernements ne s'en chargeront pas.

«On n'a pas l'intention comme gouvernements - que ce soit le gouvernement canadien, québécois ou montréalais - d'organiser un Grand Prix», a-t-il affirmé lors d'un point de presse.

Ottawa, Québec et Montréal planchent sur une solution de dernière minute afin de convaincre le grand patron de la F1, Bernie Ecclestone, de revenir sur sa décision. Ils lui présenteront une proposition dans un délai «très, très court», a indiqué le maire, sans donner plus de détails.

Gérald Tremblay laisse aussi entendre qu'un ou plusieurs promoteurs privés seraient intéressés à se lancer dans le projet. «On travaille avec des personnes qui ont démontré leur intérêt pour que le Grand Prix se tienne à Montréal en juin 2009», a-t-il indiqué.

Le promoteur automobile Alan Labrosse s'est d'ailleurs dit disponible pour aider à la sauvegarde du Grand Prix de Montréal, hier. Celui qui a piloté la course Molson Indy de 2004 à 2006 s'est dit prêt à mettre la main à la pâte si l'on fait appel à ses services. «Les gens qui ont de l'expérience en sports motorisés à l'échelle internationale, surtout sur le circuit Gilles-Villeneuve, il y en a très peu, a-t-il précisé. Il y a Normand Legault en Formule 1 (et en NASCAR) et moi en Molson Indy.»

L'ex-ministre fédéral responsable de Montréal, Michael Fortier, son homologue à Québec, Raymond Bachand, et le maire Tremblay ont fait un voyage express à Londres, il y a 10 jours, pour discuter avec Bernie Ecclestone. Au terme de la rencontre, ils ont refusé de dévoiler la somme que demande le richissime homme d'affaires pour garder la course à Montréal.

Ecclestone exigerait 30 millions par année.

«Il y a une certitude, a indiqué Gérald Tremblay. Le gouvernement n'investira certainement pas tous les revenus qu'il reçoit du Grand Prix et des retombées économiques à Montréal.»

- Avec La Presse Canadienne