On dit sans cesse du circuit Gilles-Villeneuve qu'il est particulièrement exigeant pour les freins des monoplaces. Et on a raison.

Les écuries arrivent à Montréal avec des pièces spécialement conçues pour le circuit de l'île Notre-Dame. Par exemple, on installe des conduits d'aération plus volumineux pour augmenter le flux d'air et améliorer le refroidissement des freins - même si le poids de ces conduits spéciaux peut coûter jusqu'à deux dixièmes de secondes au tour.

Car il faut savoir que la température des disques peut atteindre 1000 degrés Celsius et celle des plaquettes, 200 degrés. Montréal compte pas moins de six zones de freinage très appuyé, dont quatre où les voitures filent à plus de 295 km/h. À l'approche de l'épingle Est, les bolides passent de 295 km/h à 60 km/h en moins de 140 mètres. La force ressentie par les pilotes y est de 5,5 G. Pour réussir un freinage aussi violent, les pilotes doivent déployer une force de 200 kilos sur leur pédale de frein.

Comparer le circuit Gilles-Villeneuve à une autre piste de F1 permet d'illustrer encore un peu mieux le caractère distinct du tracé de l'île Notre-Dame; à Spa comme à Montréal, les pilotes passent environ 15 secondes d'un tour en freinage. Cela représente toutefois 14% du tour du circuit belge, contre 20% pour la piste québécoise. En tout et pour tout, l'énergie déployée au freinage au circuit Gilles-Villenuve est deux fois plus importante qu'à Spa-Francorchamps.

Source: Mercedes GP