Alors que le Grand Prix du Canada s'est déroulé sans embûches dimanche à l'île Notre-Dame, le promoteur François Dumontier a tiré un bilan largement positif de la fin de semaine. La baisse de l'achalandage aura finalement été moins importante que prévu, même si l'événement sera déficitaire.

Quelque 110 000 personnes ont assisté à la course remportée hier par Lewis Hamilton. Pour l'ensemble des trois jours, M. Dumontier estime que la baisse du nombre de spectateurs aura finalement été de 5 ou 6%. On compte normalement 300 000 entrées au total lors d'un Grand-Prix.

«Je suis soulagé. Je ne peux pas nier que les deux dernières semaines ont été éprouvantes, a lancé François Dumontier en soirée dimanche. C'est déjà assez difficile comme ça d'organiser un Grand Prix, je me serais bien passé de toutes ces menaces-là.»

«On a eu un bon week-end. On n'a pas été perturbés malgré les menaces. Les gens ont pu entrer sur le site. De toute évidence, la température qu'on a eue a aussi aidé pour l'achalandage, constate-t-il. Je n'ai pas les derniers chiffres, mais on a eu une bonne journée parce que les gradins étaient bien remplis.»

Le président du Grand Prix du Canada s'est félicité qu'aucun coup d'éclat ne vienne entacher la course. Des groupes sociaux avaient manifesté leur intention de perturber l'événement. Un leader étudiant a aussi prévenu le gouvernement: «on va vous l'organiser, votre Grand Prix!» Gabriel Nadeau-Dubois assure qu'il ne s'agissait pas d'une menace.

«J'espère qu'on va organiser le Grand Prix l'an prochain dans des conditions habituelles», note François Dumontier.

Mais malgré la météo clémente et le regain à la billetterie, le Grand Prix 2012 serait déficitaire. «Les ventes samedi ont été très bonnes. On va faire le bilan final lundi. Mais c'est sûr que cette année on subit une perte», a dit le promoteur. «C'est plate, c'est dommage, on est une entreprise privée.»

L'homme d'affaires a par ailleurs confirmé que des rencontres avaient eu lieu en fin de semaine entre des ministres et Bernie Ecclestone. Raymond Bachand et Denis Lebel ont été aperçus hier sur le circuit. À l'ordre du jour? Le renouvellement du contrat liant la F1 à Montréal de 2014 à 2024.

«On en parle depuis plusieurs mois et ça suit son cours. Il n'y a pas d'embûches pour l'instant, assure-t-il. Il était ici alors on en a profité pour en parler. Il y avait aussi quelques ministres ici alors on en a profité.»