La société Red Bull, géant mondial de la boisson énergétique et propriétaire de l'écurie de l'Allemand Sebastian Vettel, triple champion du monde de Formule 1, réfléchit à l'idée d'un Grand Prix d'Autriche en juillet 2013, sur le Red Bull Ring (ex-A1-Ring), dont elle est propriétaire.

L'idée a été évoquée par Helmut Marko, conseiller spécial F1 de Dietrich Mateschitz, le cofondateur de Red Bull, dans le magazine allemand Speed Week. Ces propos font suite à d'autres déclarations récentes de Vettel sur l'intérêt d'organiser à nouveau un GP d'Autriche.

«Nous avons informé la FIA que le Red Bull Ring (le nouveau nom de l'A1-Ring à Spielberg, près de Graz) est disponible et qu'il est homologué F1», a confié Marko, en charge notamment de la filière de pilotes Red Bull, à l'hebdomadaire allemand.

M. Ecclestone cherche depuis plusieurs mois à mettre un 20e GP dans son calendrier 2013, comme en 2012, à la suite du report de 2013 à 2014 du GP du New Jersey, initialement prévu en juin près de New York.

La semaine dernière à Istanbul, le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a validé un calendrier 2013 réservant une date, le 21 juillet, pour un GP en Europe, sur un circuit à déterminer.

Red Bull a les moyens

Un GP de France semble désormais hors-course, faute de promoteur, tout comme un GP de Turquie, depuis l'annonce par le gouvernement turc qu'il ne souhaitait pas le financer à hauteur de 13,5 millions de dollars.

L'Autriche a accueilli 26 Grands Prix de F1, en 1964 sur l'aérodrome militaire de Zeltweg, puis de 1970 à 1987, sur l'Osterreichring, construit pour la F1, et de 1997 à 2003 sur l'A1-Ring, un circuit moderne construit sur le site même de l'Osterreichring et racheté récemment par Red Bull. Le Red Bull Ring, à Spielberg, ne peut accueillir en l'état que 40 000 spectateurs, ce qui limiterait les perspectives de bénéfice, mais les capacités financières de Red Bull sont énormes, comme l'a montré le récent record du monde de chute libre, depuis l'espace, de l'Autrichien Félix Baumgartner.

Des financements partiels pourraient peut-être venir de la province de Styrie ou du gouvernement autrichien. «Il y a de nombreux hôtels dans la région de Graz, a souligné Marko, pour qui «ça a marché dans les années 70 et 80».