Un troisième vainqueur en autant de courses - Fernando Alonso. Une deuxième place qui contente aisément son détenteur au vu des circonstances de la course - Kimi Räikkönen. Et la troisième marche du podium pour celui qui avait brillamment décroché la première place sur la grille la veille - Lewis Hamilton. Le Grand Prix de Chine a accouché hier d'un podium parfait. Pour les protagonistes. Et pour les amateurs.

Oui, ce podium est à bien des égards parfait.

Fernando Alonso remporte sa première victoire de la saison de manière on ne peut plus brillante et logique. La course a été parfaite, pour lui. Troisième sur la grille, le pilote Ferrari a pris un excellent départ - bénéficiant un peu, certes, du patinage de Räikkönen à cet instant. Il a ensuite su parfaitement gérer ses pneus et les arrêts exigés. Il a su faire preuve de maîtrise, a toujours été dans le rythme et n'a eu aucun ennui mécanique. La course parfaite. «Une grande fin de semaine», s'est-il même exclamé sous son casque une fois franchi la ligne d'arrivée.

Kimi Räikkönen s'en contentera. À l'issue d'essais mi-figue mi-raisin, malgré une seconde place sur la grille qui lui échappe dès les feux éteints, et en dépit d'un accrochage avec Sergio Perez (Mc Laren) qui aurait pu lui coûter cher, le Finlandais s'en est tiré à bon compte à Shanghaï. Deuxième à l'arrivée, le pilote Lotus est deuxième au classement des pilotes. Que demander de mieux ? «C'est bien», a lâché Kimi avec son flegme habituel.

Lewis Hamilton de son côté a quitté la Chine avec une petite pointe de déception. Le Britannique a dominé les qualifications de samedi, laissant entrevoir tout le potentiel de sa nouvelle équipe. Sa Mercedes s'est comportée comme une flèche... Mais la course de dimanche a permis de montrer les limites actuelles de sa voiture. Limites toutes relatives tant personne chez Mercedes ne pouvait imaginer à l'aube de cette saison que son pilote numéro 1 aurait décroché une pole, deux podiums et 40 points au classement général rien qu'après les trois premières courses de la saison. Alonso et Räikkönen ont été hier tout simplement trop rapides en course pour Hamilton.

Mais le pilote Mercedes pourra s'en satisfaire. Lui aussi. Surtout que le podium aurait pu lui échapper. Un ou deux tours de plus et Sebastian Vettel aurait peut-être eu le dessus sur le Britannique qui ne pouvait aller plus vite alors que l'Allemand possédait les pneus pour se bagarrer.

Le champion du monde en titre n'a jamais été en mesure de rivaliser avec ses adversaires. De toute la fin de semaine. Malgré cette étape chinoise - catastrophique à certains égards pour Red Bull -, Vettel conserve la tête du championnat.

Un podium parfait. Pour les pilotes. Et pour les amateurs.