De passage dans les paddocks du circuit Gilles-Villeneuve dimanche matin, Pauline Marois a rencontré le grand manitou de la F1 Bernie Ecclestone. Le sujet de conversation? L'avenir du Grand Prix à Montréal, évidemment. Le bilan? «Positif», selon la première ministre du Québec.

Pauline Marois a visité les installations du Grand Prix du Canada dimanche matin, guidée par le président et promoteur de l'épreuve, François Dumontier. Bernie Ecclestone n'étant pas loin, la rencontre était inévitable. 

«La conversation a porté sur le fait qu'on devait arriver à une entente (ndlr: sur la prolongation du Grand Prix à Montréal) et que c'était positif de part et d'autre», a commenté la première ministre lors d'un point de presse improvisé. 

«Le sujet principal a été de conclure un accord avec tous les partenaires car il y a le gouvernement fédéral, la ville de Montréal et le gouvernement du Québec, a poursuivi Mme Marois. Jusqu'à présent, les choses vont bien, j'espère que nous conclurons un accord. Et quand j'ai rencontré M. Ecclestone, je lui ai dit: nous devons conclure un accord gagnant-gagnant. Je pense qu'il est d'accord avec moi.» 

La première ministre n'a pas manqué de rappeler au passage que «la Formule 1 est très importante pour le Québec». «Des millions de gens voient la course et donc Montréal, a-t-elle dit. C'est une publicité gratuite pour le Québec et pour Montréal. C'est un évènement important et il y a beaucoup d'investissements réalisés durant cet évènement.» 

Et la position de Bernie Ecclestone dans tout cela? «M. Ecclestone a dit que nous travaillons très bien actuellement ensemble et il espère, tout comme moi, parvenir à un accord ces prochaines semaines», a confié Pauline Marois. 

Ces propos de la première ministre laissent supposer que la récente volte-face du gouvernement fédéral - qui a remis en question sa part d'investissement dans la prolongation de l'épreuve - a entrainé une reprise des discussions avec Bernie Ecclestone. 

Rappelons qu'à la fin de l'hiver, le grand argentier de la F1 n'attendait plus qu'un coup de fil des pouvoirs publics l'informant qu'ils s'étaient entendus ensemble, pour ensuite signer avec eux une prolongation de 10 ans de l'épreuve. 

Le volet le plus crucial restant à négocier entre les pouvoirs publics concernait le partage des coûts des travaux de modernisation des installations du circuit et la nouvelle contribution annuelle. Les travaux s'élèveraient entre 26 et 40 millions de dollars, selon divers scénarios. La contribution pour les années 2015 à 2024 correspondrait à un montant de 15 millions indexé de 4 % par année. 

C'est sur ce volet que devaient s'entendre le gouvernement du Canada, le gouvernement du Québec, la Ville de Montréal et Tourisme Montréal. Avant de signer l'entente définitive avec Bernie Ecclestone. 

Les pouvoirs publics cherchent-ils alors à grappiller quelques centaines de milliers de dollars auprès de Bernie, avant de s'entendre entre eux?

Pour ce dernier, rien ne presse. Montréal est au calendrier pour 2014.