Sebastian Vettel a facilement remporté le Grand Prix du Canada dimanche. Vainqueur pour la première fois à Montréal, le pilote Red Bull a été impérial d'un bout à l'autre de la course. Jamais ses adversaires n'ont été en mesure de rivaliser avec lui.

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Cette septième manche du championnat du monde, disputée finalement sous le soleil, a accouché d'une confirmation : les Alonso et consorts vont devoir batailler ferme cet été pour espérer ravir le titre au pilote allemand. Après cette victoire, ce dernier compte désormais 36 points d'avance au classement sur Alonso et 44 points sur Raikkonen, grand perdant du jour. 

Si Vettel s'est imposé à Montréal pour la première fois hier, c'est non seulement parce qu'il est parti en position de tête - bien sûr -, mais c'est aussi parce qu'il a été l'auteur d'un excellent départ. Et qu'il a bénéficié d'une voiture nettement plus rapide que ses adversaires. Le reste appartient à la stratégie et à la qualité de pilotage. 

«J'ai poussé la voiture au début, j'avais alors plus de rythme», a d'abord commenté le pilote. 

Derrière lui, Lewis Hamilton (Mercedes) a été handicapé par ses freins, Nico Rosberg (Mercedes) n'a pas été suffisamment rapide et Fernando Alonso (Ferrari) a payé le prix de ses mauvaises qualifications. Quant à Kimi Raikkonen (neuvième) et Lotus, la semaine est à oublier au plus vite... 

Pour l'anecdote, Valtteri Bottas, surprenant troisième au départ, a été rapidement aspiré par ses poursuivants. Le pilote de Williams a terminé 14e. 

Vettel, le poing rageur 

Le poing serré, l'index levé, le trophée secoué, Sebastian Vettel était on ne peut plus radieux sur le podium. 

«Cela a été une super course, j'ai eu un très bon départ, ce qui est très important, a-t-il réagi. L'équipe a fait un super travail et les changements de pneus aux puits ont été parfaits. On avait eu deux bonnes courses avant de venir à Montréal, mais cela ne nous avait pas souri. J'avais aujourd'hui une super voiture. Après, pour le reste, il s'agissait de contrôler la course et de gérer un peu le trafic.» 

Deuxième sur le podium, Fernando Alonso a fait plus que sa part pour assurer le spectacle avec son magnifique dépassement sur Hamilton - finalement troisième - à sept tours de la fin. L'Espagnol est pourtant parti de la sixième position sur la grille. 

«On n'a pas eu un bon chrono hier (samedi), on avait de bons espoirs avec ces conditions sèches d'aujourd'hui (dimanche), a dit Alonso aussitôt après la course. Là, on avait un petit peu plus de rythme. Cela a été une course difficile, mais une deuxième place, ce sont de bons points de pris après une fin de semaine difficile. Je suis heureux de ce retour après Monaco.» 

Quelque peu en difficulté depuis deux ou trois courses, Lewis Hamilton ne s'est pas montré très bavard dimanche (hier), comme le reste de la semaine. «La voiture s'améliore et les gars de l'équipe ont fait un fantastique travail. J'ai essayé de faire de mon mieux, cela reste un bon résultat», s'est essentiellement contenté de dire le Britannique qui, cette fois-ci, a été plus performant que son coéquipier, Nico Rosberg (cinquième). 

Sebastian Vettel s'est fait deux petites frayeurs au cours de ce Grand Prix. Au 11e tour, il a frôlé le mur au virage no 3 et au 52e tour, il a fait un tout droit dans l'herbe au premier virage. Entre ces deux petits écarts, il a parfaitement contrôlé la course. «C'est bon d'avoir un petit peu de temps d'avance entre les mains. On a eu assez de rythme pour réagir, pour garder le cap.» 

Ayant fait chou blanc à Montréal jusqu'à hier matin, le leader du classement des pilotes n'a pas fait de son éventuelle victoire qui se dessinait une obsession. «Je ne me disais pas ce matin (dimanche) : je dois gagner, je dois gagner. Mais c'est très plaisant parce que c'est un très bel endroit ici à Montréal, avec cette ambiance, le nombre de spectateurs, le soleil. J'ai eu beaucoup de plaisir aujourd'hui.» 

On en oublierait presque que ce podium à Montréal a de la gueule : trois champions du monde. Tout de même.