Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) partira en pole position dimanche au Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1, à côté de son coéquipier Nico Rosberg et devant la Red Bull d'un autre Allemand, Sebastian Vettel, leader détaché du Championnat du monde.

Dans les dernières secondes des qualifications de samedi, Hamilton s'est d'abord fait chiper la «pole», pendant quelques secondes, par Rosberg, puis il a réussi un dernier tour canon en 1 minute 29 secondes et 607 millièmes, seul pilote du jour à passer sous la barre de la minute et demie au tour.

«C'est fantastique, et je me suis senti très soutenu par les milliers d'admirateurs qui sont venus ici», a réagi le Britannique, qui n'a pas encore gagné cette saison, alors que Rosberg a remporté fin mai le GP de Monaco. «Il y a une grosse bagarre entre nous cette saison, et d'habitude les écarts sont plus serrés», a souri l'Allemand.

«Ce n'est pas facile de trouver les bons réglages pour piloter cette voiture sur le fil du rasoir», a ajouté Hamilton après sa 28e pole position en F1, la deuxième après le GP de Chine pour Mercedes. «Ce n'est pas encore parfait, mais c'est mieux», a-t-il jugé, lui qui a déjà gagné à Silverstone en 2008, sur la route de son seul titre mondial.

Les deux Flèches d'Argent ont fait la loi dans cette séance et devancé les deux Red Bull de Vettel, triple champion du monde en titre, et de l'Australien Mark Webber, vainqueur l'an dernier à Silverstone, qui prendra sa retraite de la F1 en fin de saison, pour courir en endurance chez Porsche.

«Je ne sais pas si on sera à l'aise pour la course, car ça dépend vraiment de ce que vont faire les autres», a dit Vettel, prudent. «Il va faire plus chaud dimanche, ce sera bien pour le public, mais ça peut aussi changer l'équilibre général des voitures et la façon dont on use les pneus.»

Räikkönen et Alonso en 5e ligne

La troisième ligne, insolite, sera constituée d'un Écossais, Paul di Resta (Force India) et d'un autre Australien, Daniel Ricciardo (Toro Rosso), très en vue depuis le début du week-end, à toutes les séances d'essais, grâce à une monoplace de plus en plus efficace.

«On a une bonne voiture, j'aime ce circuit et je pense qu'on a les moyens de faire une bonne course», a dit son coéquipier Jean-Éric Vergne, qui vient de rentrer dans les points à Monaco et Montréal. Le résultat de dimanche sera un élément de plus à considérer pour les responsables de Red Bull quand ils devront choisir, avant la fin de l'été, le successeur de Webber aux côtés de Vettel.

L'Allemand Adrian Sutil, dans l'autre Force India, et le Français Romain Grosjean (Lotus) partiront sur la 4e ligne, devant deux champions du monde, Kimi Räikkönen (Lotus) et Fernando Alonso (Ferrari). «On aurait pu faire un peu mieux, mais on a eu du mal à mettre nos pneus medium en température», a regretté Grosjean, qui s'en est un peu mieux sorti que son coéquipier finlandais.

Certains ont économisé des trains de pneus neufs qui pourraient être utiles dimanche, surtout s'il fait très chaud. Plus de 100.000 spectateurs sont attendus à Silverstone par les ex-pilotes du British Racing Drivers Club (BRDC), l'association à but non lucratif qui gère, à l'ancienne, l'un des circuits les plus modernes du monde.