Nico Rosberg a remporté le Grand Prix de Grande-Bretagne dimanche, après avoir évité les problèmes de pneus qui ont affecté quelques pilotes et avoir dépassé Sebastian Vettel, sur Red Bull, avec 10 tours à compléter en raison de problèmes mécaniques.

Le pilote Mercedes a triomphé pour la deuxième fois cette saison et la troisième fois de sa carrière, retenant de justesse le pilote Red Bull Mark Webber au fil d'arrivée. Ce dernier a surmonté un accrochage avec Romain Grosjean peu après le départ, et il a terminé devant le pilote Ferrari Fernando Alonso. L'Espagnol s'est faufilé devant Kimi Raikkonen, sur Lotus, alors qu'il restait deux tours à compléter pour s'adjuger la troisième place.

«Fantastique, c'est très spécial», a commenté Rosberg, qui a aussi savouré la victoire à Monaco et en Chine l'an dernier. «Notre équipe a fait un boulot formidable. Nous avons un très bon rythme en ce moment, nous progressons sans arrêt.»

Cette victoire a été assombrie par les nombreuses crevaisons qui ont ennuyé quatre pilotes, dont le détenteur de la pole position Lewis Hamilton tandis qu'il était en tête au huitième tour. La voiture de sécurité est sortie au 15e tour après qu'un problème semblable se soit produit pour la troisième fois de l'épreuve.

Hamilton semblait disposer d'une voiture supérieure au reste du peloton, surtout après qu'il eut connu un départ canon et creusé l'écart devant Vettel. Son pneu arrière gauche a cependant éclaté au huitième tour, et il a été contraint d'entrer aux puits. Deux tours plus tard, le pilote Ferrari Felipe Massa a perdu son pneu arrière gauche et son bolide est parti en dérapage. Puis, après cinq autres tours, Jean-Éric Vergne, sur Toro Rosso, a lui aussi perdu un pneu arrière - le caoutchouc a littéralement éclaté et s'est retrouvé un peu partout sur la piste.

La voiture de sécurité est alors sortie jusqu'au 22e tour, lorsque l'épreuve a été relancée.

Après la course, de nombreux pilotes ont rappelé les dangers relatifs aux pneus qui éclatent, et Rosberg a ajouté que ce problème devait être réglé. Les ennuis de pneus sont présents depuis le début de la campagne, et de nombreuses équipes - dont Red Bull - ont indiqué que les gommes Pirelli s'usent trop rapidement et qu'elles contraignent les pilotes à entrer aux puits plus souvent qu'au cours des saisons précédentes.

Hamilton fulminait après l'épreuve.

«La sécurité est essentielle, c'est inacceptable», a-t-il mentionné sur les ondes de la BBC. «Quatre pneus ont explosé, c'est inacceptable. C'est seulement lorsque quelqu'un va se blesser que quelqu'un va faire quelque chose pour régler le problème. Je crois qu'on perd notre temps à tenter de raisonner la FIA, et si elle ne fait rien alors ç'en dit beaucoup sur elle.»

«C'est une honte que ce genre de problème puisse saboter tout un week-end de travail pour une équipe. Je suis très fâché et quelque chose doit être fait très rapidement», a ajouté Vergne.

La BBC a montré des images du virage no 4 du circuit de Silverstone, où certains incidents se sont produits. Elle a indiqué que les crevaisons pourraient avoir été causées par une partie anormalement tranchante d'un vibreur, ce qui expliquerait pourquoi ce sont surtout les pneus arrières gauches qui ont été affectés.

«Réprimandé» par la direction de course

Nico Rosberg a été «réprimandé» par la direction de course, après sa victoire, à la suite d'un incident de course qui risquait de lui valoir une pénalité de 20 secondes.

Rosberg «n'a pas ralenti sous le régime des drapeaux jaunes, entre les virages 3 et 5, à 14h06 locales», soit peu après la mi-course, ont d'abord expliqué les commissaires de course de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), au sujet de la convocation du pilote et d'un représentant de son équipe, deux heures après l'arrivée.

Après avoir entendu leurs explications sur les raisons pour lesquelles Rosberg n'avait pas ralenti, à ce moment-là de la course, et étudié les relevés télémétriques pour voir si cela ne lui avait pas procuré un avantage, la direction de course a seulement décidé de «réprimander» Rosberg, sans conséquence pour le classement général, a annoncé un porte-parole de la FIA.

Avec AFP