Alors que les discussions sur l'avenir de la F1 à Montréal se poursuivent, Bernie Ecclestone planche sur le calendrier de l'an prochain. Deux pays devraient perdre leur Grand Prix.

En marge du Grand Prix de Hongrie le week-end dernier, le grand patron de la Formule 1 a fait part de ses intentions aux directeurs d'équipe. Si très peu d'information a filtré de cette réunion confidentielle, il apparaît que Bernie Ecclestone va considérablement rebrasser les cartes en vue de la saison 2014.

Étant donné qu'il est hors de question pour les écuries de disputer plus de 20 courses dans l'année - essentiellement pour des raisons de coûts supplémentaires -, Bernie Ecclestone doit trouver de la place pour la Russie, l'Autriche et les États-Unis, au New Jersey.

Il est presque acquis que la Formule 1 débarquera à Sotchi l'an prochain, près du site des Jeux olympiques d'hiver. Le retour du Grand Prix d'Autriche - après 10 ans d'absence - a été annoncé la semaine dernière, sous l'impulsion du milliardaire Dietrich Mateschitz, qui n'est autre que le patron de Red Bull. Après avoir pris du retard, le projet d'une deuxième course aux États-Unis semble se concrétiser.

Avec 19 courses cette année - et non pas 20 du fait du retard pris au New Jersey -, Ecclestone doit faire le tri parmi 22 dossiers. L'Inde sera vraisemblablement la première à en faire les frais.

«Est-ce qu'il y aura un Grand Prix d'Inde l'année prochaine? Probablement pas», a déclaré ce dernier à l'agence Reuters dimanche. Les raisons invoquées sont «très politiques», s'est-il contenté d'ajouter.

Boudé par le public, le Grand Prix d'Inde, inauguré en 2011, suscite un intérêt seulement financier auprès du gouvernement. Celui-ci voudrait percevoir une taxe sur les revenus des pilotes à l'occasion de la course. Ecclestone n'est pas disposé à payer, d'une manière ou d'une autre, pour l'an prochain.

La Corée du Sud devrait être l'autre pays rayé de la carte de la F1. Le circuit de Yeongam, au sud de Séoul, ne fait pas recette lui non plus. Déficitaire d'année en année depuis sa création en 2010, le Grand Prix sud-coréen n'a plus le soutien des pouvoirs publics, qui ne veulent plus assumer la facture.

Ce dossier sera sans doute plus facile à régler que le cas de l'Inde. Les organisateurs indiens espèrent conserver la course, arguant qu'ils ont un accord valable jusqu'en 2015.

C'est dans ce contexte que la Hongrie s'est félicitée dimanche de sa prolongation de contrat signée avec Formula One Mangement. La société d'exploitation de la F1 (de Bernie Ecclestone) a inscrit la Hongrie au calendrier jusqu'en 2021.

Un genre d'accord dont on souhaiterait se réjouir du côté de Montréal. À ce jour, aucune entente n'est ficelée entre les pouvoirs publics, d'une part, et entre ceux-ci et Bernie Ecclestone, d'autre part, pour assurer la pérennité du Grand Prix du Canada jusqu'en 2024. Officiellement, le discours n'a pas changé : «Les discussions se poursuivent». Ou encore : «On n'est pas pessimistes».

Montréal est au calendrier pour 2014. Les amateurs attendent de savoir s'ils pourront acheter des billets pour la présentation 2015.