De Kevin Magnussen à Sotchi en passant par l'introduction d'un permis à points, la saison de Formule 1 qui s'ouvre dimanche en Australie sera également placée sous le signe de nombreuses découvertes sportives.

Magnussen, la recrue qui monte

Des trois jeunes recrues qui connaîtront leur baptême du feu en F1 à Melbourne cette semaine, Kevin Magnussen est sans doute le plus talentueux et le plus prometteur. Son comportement sur la piste lors des essais de présaison a confirmé tout le bien que pensait de lui McLaren quand l'écurie britannique l'a préféré cet hiver au Mexicain Sergio Perez. Le Danois de 21 ans a été tout simplement le plus rapide lors de la première semaine d'essais à Jerez. Il a ensuite signé le troisième chrono cumulatif à Barheïn. Membre du programme «Jeunes pilotes» de McLaren et pilote de réserve de l'écurie britannique, il a été couronné champion de Formule Renault 3.5 l'an dernier.

Ericsson, le pilote payant

Catheram a elle aussi embauché une jeune recrue, au potentiel moins attrayant que Magnussen mais aux moyens financiers plus conséquents, dirons les mauvaises langues. Marcus Ericsson a apparemment tout du pilote dit «payant». Lire: qui a de l'argent mais pas vraiment le talent. Le Suédois de 23 ans n'a pas particulièrement brillé en quatre ans de Formule GP2 (pas un titre) mais il est accompagné de commanditaires qui peuvent mettre jusqu'à 12 millions de dollars au sein d'une écurie qui aimerait bien gonfler son budget. Néanmoins, dire que sa première saison en F1 ne sera qu'un feu de paille, il n'y a qu'un pas qu'on ne franchira pas ici.

Kyvat, le paris russe

Daniil Kvyat incarne à lui seul l'émergence de la Russie dans le sport automobile et son épreuve reine. C'est lors d'essais jeunes pilotes effectués l'été dernier que le Russe de 19 ans a impressionné les dirigeants de Toro Rosso. Après avoir misé sur Daniel Ricciardo - recruté par l'écurie-mère Red Bull -, l'équipe italienne parie sur Daniil Kvyat, qui a remporté le titre de champion de Formule GP3 en 2013 tout en participant à quelques courses du championnat d'Europe de Formule 3. Visiblement précoce, cette recrue plonge dans le grand bain de la F1.

Un permis à points!

Un système de permis à points a été adopté en Formule 1. Dès cette saison, «si un pilote accumule plus de 12 points, il sera privé de la course suivante, explique la Fédération internationale de l'automobile. Le nombre de points qui peut être accordé à un pilote pour une infraction variera d'un à trois points selon la gravité de l'infraction. Les points resteront sur le permis pendant 12 mois.» Cette mesure est une réponse à l'absence de réel mécanisme permettant de sanctionner les infractions répétées. À l'heure actuelle, seule l'accumulation de trois réprimandes peut conduire à une sanction qui se traduit le plus souvent par une position reculée sur la grille de départ.

Un numéro à vie

Chaque pilote a dorénavant un numéro qu'il conservera tout au long de sa carrière en Formule 1, ont décidé la FIA et les écuries. Le n°1 sera cependant toujours attribué au champion du monde en titre, à condition qu'il souhaite l'utiliser. Sebastian Vettel (Red Bull) portera donc le n°1 cette saison mais il a choisi le n°5 qu'il récupérera lorsqu'il ne sera plus champion. Chaque pilote a fait sa demande de numéro. Romain Grosjean a eu le n°8 qu'il souhaitait alors que son coéquipier Pastor Maldonado a choisi le n°13, numéro que l'on a très rarement vu sur une monoplace. Fernando Alonso a choisi le 14, son «numéro porte-bonheur», Lewis Hamilton, le n°44.

Sotchi, des JO à la F1

Le projet de tenir une course en Russie a été piloté par Vladimir Poutine lui-même. Qui en aurait été surpris? Dans la foulée des Jeux olympiques, la région de Sotchi accueillera son premier Grand Prix de Formule 1 le 12 octobre. Le Grand cirque s'installera plus précisément à Adler, station balnéaire en bordure de la mer Noire. Investissement de 200 millions de dollars, ce circuit urbain se veut temporaire. Vladimir Poutine et Bernie Ecclestone ont signé un contrat de sept ans. Le patron de la société gérant les droits de la F1 avait tenté d'organiser un Grand Prix du temps de l'URSS. C'était en 1983. La dernière course automobile du genre en Russie s'est tenue en 1914...

De retour en Autriche

De la désuétude des années 60 aux difficultés financières des années 2000, en passant par le vieillissement dangereux des années 80, le principal circuit autrichien qu'est l'Österreichring a donné bien des cheveux blancs aux responsables de la Formule 1 alors qu'il était très apprécié des pilotes. Baptisé dorénavant Red Bull Ring, il a retrouvé une seconde jeunesse grâce à l'investissement récent de Red Bull et de son propriétaire Dietrich Mateschitz. Le tracé des années 2000 a été conservé mais les installations ont été modernisées. Le Grand Prix de cette année suit celui de Montréal au calendrier. La F1 sera en Autriche au moins jusqu'en 2020.