À moins d'une catastrophe, le Grand Prix de Formule 1 du Canada se tiendra à Montréal jusqu'en 2024.

Tout indique que les amateurs de F1 pourront se donner rendez-vous l'an prochain au circuit Gilles-Villeneuve pour suivre ce qui sera le 36e Grand Prix du Canada organisé à Montréal. Une annonce en ce sens devrait être faite demain midi sur les lieux de la course, mettant fin à des négociations entamées il y a presque deux ans et demi entre les différents paliers de gouvernement d'une part, et entre ceux-ci et Bernie Ecclestone d'autre part.

De la voix de Cynthia St-Hilaire, l'attachée de presse de la ministre du Tourisme Dominique Vien, responsable du dossier à Québec, La Presse a appris que «l'on pourrait avoir de bonnes nouvelles sous peu» concernant l'avenir de la F1 à Montréal. Plus tôt dans la journée, Radio-Canada a annoncé qu'une conférence de presse à ce sujet doit se tenir demain midi au circuit Gilles-Villeneuve.

Montréal avait la possibilité de conserver la Formule 1 au circuit Gilles-Villeneuve jusqu'en 2024. Pour ce faire, les pouvoirs publics devaient s'engager auprès de la FOM, la société d'exploitation et d'organisation de la F1 dirigée par Bernie Ecclestone, à réaliser d'une part des travaux d'amélioration sur le site du circuit, travaux qui consistent en la réfection des garages, de la tour de contrôle et de l'antenne hospitalière. Ces travaux sont estimés dans une fourchette de 25 à 40 millions de dollars. D'autre part, ces mêmes pouvoirs publics devaient aussi accepter l'augmentation de la contribution annuelle versée à la FOM. Cette contribution s'élève dorénavant à 15 millions, indexée de 4% par année.

C'est l'ensemble de cette facture qu'ont accepté de se partager les gouvernements fédéral et provincial, la Ville de Montréal et Tourisme Montréal. Ce partage devait se traduire par une entente signée en bonne et due forme. Sans cette entente, il ne pouvait y avoir de Grand Prix à l'avenir. 

Il ne reste plus maintenant qu'au promoteur de la course, François Dumontier, à s'entendre officiellement avec Bernie Ecclestone sur le versement de son paiement annuel. Ce qui est une formalité en soit.

Il y a deux mois, François Dumontier a tiré la sonnette d'alarme en déclarant qu'«il y avait urgence». Il s'inquiétait qu'aucune signature entre les partenaires publics «n'ait été apposée au bas de documents officiels». Il faut préciser que sans accord, celui-ci perdait en théorie les droits sur l'évènement au lendemain de la course de dimanche. Sans oublier qu'un calendrier provisoire de la saison 2015 devait être publié dès septembre.

Mais l'imminence d'un accord entre les gouvernements a raisonné un peu partout, de Montréal à Québec, en début de semaine, chaque partie se montrant optimiste. «Les négociations vont super bien», a alors confié à La Presse le directeur de cabinet de Dominique Vien, Pierre Milette.

Ces négociations entre les pouvoirs publics durent depuis deux ans. Elles ont été considérablement ralenties par les nombreux changements d'interlocuteurs. En 18 mois, il y a eu deux changements de gouvernement provincial, alors que Montréal a eu quatre maires en un an.

Il n'a pas été possible hier d'obtenir un commentaire supplémentaire de la part du promoteur du Grand Prix, ni de la part d'un membre des pouvoirs publics.