Heureux et soulagé de la conclusion des négociations permettant le maintien du Grand Prix du Canada à Montréal pour les 10 prochaines années, François Dumontier est revenu cette fin de semaine sur les changements qui seront visibles au circuit Gilles-Villeneuve d'ici deux ans. Le promoteur rappelle que le circuit de Montréal n'aura pas des allures d'Abou Dhabi.

L'enveloppe de 32,6 millions consacrée aux travaux d'amélioration du circuit Gilles-Villeneuve permettra de faire des changements majeurs sur le site du circuit Gilles-Villeneuve d'ici 2017. La tour de contrôle, l'antenne médicale et les garages seront refaits.

«On va se baser sur le cahier des charges de la FOM et de la FIA. On n'a pas travaillé sur des plans encore, mais je dirais que la configuration du circuit ne changera pas. On va travailler dans l'espace disponible, qui est assez limité, on est sur une île. Il va falloir être créatif et innover», a déclaré François Dumontier en fin de semaine.

Ces travaux étaient une des exigences de Bernie Ecclestone pour conserver le Grand Prix à Montréal. Si ce ne sont pas les écuries de F1 qui ont poussé pour qu'on améliore considérablement les infrastructures, il faut préciser que ces dernières avaient besoin de plus qu'un bon coup de peinture quand on voit les installations des autres circuits de F1 dans le monde.

«Les garages ont été construits en 1988. On ne sera jamais Abou Dhabi, mais cela nécessite certaines améliorations et mises à jour», a reconnu François Dumontier, en faisant référence au circuit des Émirats arabes unis, dont la construction a coûté plus de 1 milliard de dollars.

«Le bassin, c'est sacré»

L'appel d'offres pour les travaux sera lancé cet automne. Les architectes devront composer avec ce manque d'espace caractéristique de l'île Notre-Dame. Les paddocks et le centre des médias sont coincés entre les garages et l'ancien bassin olympique. Va-t-on voir alors les installations prendre de la hauteur au-dessus des garages? «C'est une des propositions. Si on n'est pas capable de s'élargir, on va aller en hauteur», a dit le promoteur.

Quant à la possibilité d'occuper de l'espace au détriment du bassin olympique, Denis Coderre a été très clair samedi lors de l'annonce officielle sur l'avenir de la course. «Le bassin, c'est sacré», a assuré le maire de Montréal.

En attendant de prendre connaissance des plans, François Dumontier se félicite de voir que «Montréal incarne la stabilité en Amérique du Nord» dans le monde de la F1. «On fait partie des trois circuits préférés des gens des paddocks», rappelle-t-il.