La proximité d'une pause estivale et la chaleur ambiante ont déclenché une vague de rumeurs, certaines fantaisistes et difficiles à vérifier, sur le marché des transferts de pilotes de Formule 1, en marge du Grand Prix de Hongrie prévu dimanche.

Depuis la semaine dernière à Hockenheim, chaque passage dans le paddock d'un agent de pilote, jeune ou moins jeune, débutant ou champion du monde, est scruté par les experts et interprété aussitôt, sur les réseaux sociaux, comme le signe qu'un gros transfert est en préparation, voire même en train d'être finalisé.

À tout seigneur tout honneur, le quadruple champion du monde en titre, Sebastian Vettel - qui vit une saison quelconque chez Red Bull, est souvent devancé aux essais ou en course par son jeune coéquipier Daniel Ricciardo - est annoncé dans diverses écuries de pointe, selon les jours.

Son transfert chez Ferrari est évoqué depuis plusieurs mois par les nostalgiques de l'époque dorée animée par Michael Schumacher au sein de la Scuderia. Plus récemment, l'intérêt de McLaren, et donc Honda, a été mentionné par le Dr Helmut Marko, conseiller spécial de Red Bull Racing: «ils ont fait une offre indécente (ndlr: estimée par certains observateurs bien informés à 65 millions $ par année)», a affirmé celui qui a découvert puis couvé Vettel.

McLaren, qui va renouer la saison prochaine avec Honda, est au centre du mercato 2014 car Honda souhaite recruter une «pointure» pour assurer les retombées de cette nouvelle aventure, même si la future McLaren-Honda n'est pas devant tout de suite. Et la piste Fernando Alonso semble s'être refroidie car Ron Dennis, revenu aux commandes de l'écurie de Woking, ne s'est pas encore remis du passage tronqué et raté de «Nando» chez McLaren en 2007, aux côtés du débutant Lewis Hamilton.

Lauda dit non à Vettel

Dernière rumeur en date pour Vettel, Mercedes-AMG, évoquée en Hongrie par la presse allemande, et aussitôt démentie par Niki Lauda, le président non-exécutif de l'écurie allemande. «Il n'y a eu aucun contact et nous ne sommes pas intéressés», a dit le triple champion du monde, qui n'est pas un adepte de la langue de bois... mais un redoutable diplomate.

Avec déjà un Allemand, Nico Rosberg, en tête du championnat du monde, et un autre pilote, Lewis Hamilton, champion du monde 2008, que Lauda a convaincu de venir chez Mercedes en mettant tout son poids dans la balance, la piste Vettel semble peu crédible, même si en F1 tout est toujours possible, théoriquement.

«Ca n'est pas fondamental pour moi, car je sais que j'aurai toujours un coéquipier très, très fort», a réagi Rosberg jeudi lors de son point presse dans le paddock du Hungaroring. «Beaucoup de pilotes veulent mon baquet. Mais je ne veux pas y penser. Je suis heureux d'être dans cette équipe, j'aime travailler avec eux, j'espère que c'est réciproque et qu'on continuera ensemble dans le futur», a ajouté Hamilton, quelques minutes plus tard.

Ce qui est beaucoup plus plausible, c'est que ça va bouger, ou même valser, dans les écuries de fond de grille, avant la fin de cette saison 2014, pour des raisons purement financières.

Un Français, Nathanaël Berthon, pilote de GP2, est en train de se placer chez Caterham, comme «pilote de développement», et un Américain, Alexander Rossi, comme «pilote de réserve» chez Marussia.

L'un des favoris pour monter bientôt en F1, car il est fils d'un double champion du monde (de rallye) et membre de la filière Red Bull, c'est Carlos Sainz Jr. Comme il est aussi très rapide, ce qui ne gâche rien, et dispose du même agent que Fernando Alonso, Luis Garcia Abad, il aura peut-être sa chance, dans les mois qui viennent. À suivre.