L'Allemand Nico Rosberg (Mercedes) sera en position idéale, dimanche au départ du Grand Prix de Hongrie de Formule 1, alors que son coéquipier Lewis Hamilton partira des stands, suite à un début d'incendie sur sa monoplace.

«Je ne pensais pas qu'on serait aussi rapide ce week-end, car notre moteur, qui est vraiment très bon, ne joue pas un rôle aussi important ici que sur d'autres circuits. Ca montre bien que notre châssis est très bon aussi», a dit Rosberg après sa 6e pole position de l'année, dont trois d'affilée après Silverstone et Hockenheim.

Hamilton, alias «Lewis la poisse», a été éliminé dès la première partie de la séance de qualifications (Q1), à la suite d'une fuite d'essence qui a mis le feu à sa monoplace. Dépité, il a tout de suite quitté le circuit après avoir lâché à un journaliste anglais que «c'est au-delà de la malchance, l'équipe doit mieux travailler».

Vu la configuration du circuit hongrois, et sauf si la pluie se met à brouiller les cartes, Hamilton aura plus de mal dimanche à remonter au classement qu'à Hockenheim (20e au départ, 3e à l'arrivée).

«C'est vraiment dommage pour notre équipe. J'aurais préféré me battre pour la pole avec Lewis. Ca m'enlève un peu de plaisir», a réagi le leader du Championnat du monde, après la 10e «pole» de sa carrière en F1, acquise avec une demi-seconde d'avance sur Sebastian Vettel (Red Bull-Renault).

Vettel devant Ricciardo 

Vettel, en net regain de forme, a détenu la pole pendant quelques secondes, en toute fin de séance, jusqu'à ce que Rosberg, dans son dernier tour, améliore sa marque avec des pneus enfin à bonne température.

«Je pense que cette piste nous convient un peu mieux», a réagi le quadruple champion du monde en titre, qui n'a jamais gagné à Budapest. «Je pense que nous sommes un peu plus près (des Mercedes), mais le dernier tour de Nico était tellement bon que l'écart est finalement important. Il aurait fallu qu'on fasse tout à la perfection et que Nico ait un problème, ce n'est pas arrivé».

Autre motif de satisfaction, Vettel a fait mieux que son jeune coéquipier australien Daniel Ricciardo, qui sera sur la deuxième ligne, en 4e position, aux côtés du Finlandais Valtteri Bottas (Williams), à nouveau excellent.

Cette nouvelle pole position met Rosberg en position idéale pour la course de dimanche, car il est très difficile de dépasser sur le tourniquet hongrois de 4,3 km, où il n'y a qu'une seule véritable ligne droite. Mais Rosberg devra quand même se méfier des pilotes Red Bull, bien aidés par un moteur Renault en nets progrès.

Sur la troisième ligne, les deux anciens coéquipiers de chez Ferrari, Fernando Alonso et Felipe Massa (Williams), tenteront de prendre le meilleur départ possible pour viser ensuite un podium. À condition qu'une défaillance frappe la Mercedes de Rosberg ou l'une des deux Red Bull, ce qui reste possible.

L'autre pilote de la Scuderia, Kimi Räikkönen, sera moins bien loti car son équipe n'a pas jugé utile de lui mettre un train de pneus tendres à la fin de la Q1. Il partira de la 16e place sur la grille et sera probablement de très mauvaise humeur en début de course. Après, une belle remontée est envisageable, voire même prévisible, comme pour Hamilton.