Le directeur général de l'écurie Mercedes-AMG de Formule 1, l'Autrichien Toto Wolff, s'est dit prêt à se séparer de l'un de ses pilotes, Nico Rosberg ou Lewis Hamilton, en fin de saison, s'ils n'arrivent pas à cohabiter en «respectant l'esprit» de la marque à l'étoile.

«Ça correspond au pire scénario possible et je ne peux pas imaginer un seul instant que ce scénario va se produire», a toutefois affirmé Wolff vendredi, en conférence de presse FIA, pour clarifier les propos tenus à la BBC lors d'une interview exclusive diffusée cette semaine.

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Si un incident du type de l'accrochage survenu à Spa entre Rosberg et Hamilton au deuxième tour du Grand Prix de Belgique se reproduit, «nous devrons prendre des décisions et assumer les conséquences d'aligner une équipe différente», avait dit Wolff à la BBC, en prélude au Grand Prix d'Italie.

Le dirigeant autrichien tient absolument à préserver le plus longtemps possible, cette saison, le principe de deux pilotes numéro 1, en lutte à armes égales, sans consignes de l'écurie, mais a déjà dit qu'il n'était pas prêt à sacrifier un titre mondial (pilotes ou constructeurs) à cette rivalité.

C'est ce genre de résultat qu'on peut assimiler au «pire scénario» évoqué vendredi, avant la 13e manche, dimanche à Monza, d'une saison archi-dominée par Mercedes-AMG (9 victoires en 12 courses, dont 6 doublés).

La marque à l'étoile vient de prolonger, cet été, pour plusieurs années, le contrat de Rosberg, meneur du championnat, et a suspendu temporairement, suite aux incidents de Hongrie et de Belgique, les négociations portant sur une prolongation éventuelle de celui d'Hamilton. Il court jusqu'à fin 2015 mais l'Anglais dispose d'une clause de sortie à la fin de 2014.

«Si nous ne sommes pas capables de gérer ces deux-là de manière à ce qu'ils respectent l'esprit Mercedes-Benz, alors il faudra l'admettre», a aussi dit Wolff, qui n'est pas un adepte de la langue de bois.

Une amende à six chiffres pour Rosberg, non-confirmée par l'écurie, et une somme qui serait versée à des organisations caritatives, est évoquée cette semaine par la presse allemande, suite à l'accrochage de Spa pour lequel Rosberg a admis être responsable à 100% et a présenté ses excuses.

«Il faut rendre hommage à Toto, qui se démène en première ligne pour rendre cette saison intéressante pour tout le monde», a reconnu Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, vendredi lors de la même conférence de presse.

Arrivé à Spa avec 11 points de retard sur Rosberg, Hamilton en est reparti, suite à l'accrochage provoqué par l'Allemand, avec un déficit de 29 points, soit plus que l'équivalent d'une victoire (25 points).