Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a signé le meilleur temps de la deuxième séance d'essais libres du premier Grand Prix de Russie de Formule 1, vendredi après-midi sur la piste flambant neuf de l'Autodrome de Sotchi.

Depuis le début de cette saison 2014, Hamilton est l'homme de la deuxième séance: 13 fois sur 16, il l'a terminée en haut de la feuille de chronos, et celle de Sotchi, en plein soleil, sur un asphalte flambant neuf, n'a pas échappé à la règle.

Hamilton a bouclé 27 tours et profité de ses pneus tendres, qu'il ne pouvait pas utiliser le matin, sur une piste de plus en plus adhérente, pour abaisser de trois secondes le nouveau temps de référence sur ce nouveau tracé: 1 min 39 sec 630/1000, au lieu de 1 min 42 sec 311/1000 réussi le matin par son coéquipier allemand Nico Rosberg.

Hamilton vient d'enchaîner trois victoires d'affilée (Monza, Singapour, Suzuka) et de reprendre les commandes du championnat des pilotes, avec 10 points d'avance sur Rosberg. Il aime quand ça va vite, et à Sotchi c'est le cas: 215 km/h de moyenne et des pointes à 320 km/h, au bord de la mer, sur une piste que Jenson Button assimile à «un mélange entre la Corée et Valencia», soit entre un circuit ultra-moderne, à Yeongam, et un circuit en ville, en Espagne.

Une monoplace immobile

Dans le stand de l'écurie Marussia, comme vendredi matin, une monoplace portant le numéro de course de Bianchi, le 17, est restée immobile pendant toute la séance. Le matin, pour son Grand Prix à domicile, la petite écurie anglo-russe avait finalement décidé de n'aligner qu'une seule monoplace, pilotée par l'Anglais Max Chilton.

Comme la course continue, la bonne surprise de l'après-midi est venue des McLaren propulsées par des moteurs Mercedes, comme les Flèches d'Argent de Hamilton et Rosberg. Button a passé un petit moment en haut de la feuille de temps, en début de séance, et son jeune coéquipier, Kevin Magnussen, l'a terminée au deuxième rang, derrière Hamilton et devant Fernando Alonso.

«Ce week-end, je cours pour Jules, pas pour Ferrari», disait déjà Alonso jeudi. Il avait été le premier sur la piste, vendredi matin, avec sur la carrosserie de sa monoplace rouge un «ForzaJules» bien visible. Quant aux autres pilotes, ils ont continué à rouler avec sur le casque un autocollant «Tous avec Jules 17».

Cette deuxième séance a été suivie d'une conférence de presse des patrons d'écuries, comme souvent le vendredi, à laquelle ne pouvait pas participer John Booth (Marussia), toujours au chevet de son pilote à l'hôpital de Yokkaichi. «Ce week-end, ça ne peut pas être business as usual, ce n'est pas facile», a dit sobrement Monisha Kaltenborn, la directrice générale de Sauber F1.