Mercedes-AMG a remporté dimanche à Sotchi sa 13e victoire en 16 courses, dont 9 doublés, et raflé le titre mondial des constructeurs en entraînant dans la spirale ascendante deux de ses trois clientes, Williams et McLaren.

En hausse: Mercedes-AMG, Williams, McLaren

Mercedes-AMG: victoire d'Hamilton, Rosberg 2e

Net et sans bavure, le neuvième doublé des Flèches d'Argent en 2014 a logiquement apporté le titre mondial tant espéré depuis 2009 et la reprise de Brawn GP. Sur un circuit faisant la part belle aux chassis réussis, la marge de performance était plus réduite que d'habitude en qualifications mais tout est rentré dans l'ordre pendant la course, les Mercedes n'ayant pas eu à puiser dans leurs réserves.

Williams: Bottas 3e, Massa 11e

Le Finlandais a été le seul pilote capable de suivre le rythme des pilotes Mercedes, récompensé au 53e et dernier tour par le premier «meilleur tour» de sa carrière en F1, avec en prime un podium mérité. Le Brésilien avait une choisi une stratégie différente, avec arrêt dès le deuxième tour pour changer de pneus, qui n'a pas fonctionné en raison du trafic trop important en fin de course.

McLaren: Button 4e, Magnussen 5e

Joli tir groupé des McLaren Boys, avec en pointe le très expérimenté Jenson, qui termine logiquement à la même place que sur la grille. Pénalisé de cinq places pour un changement de boîte de vitesses, Kevin a refait son handicap dès les premiers tours puis a soigneusement géré sa consommation de carburant jusqu'au bout. Grâce aux 22 points récoltés, McLaren repasse devant Force India.

Stables: Force India, Sauber, Caterham

Force India: Pérez 10e, Hülkenberg 12e

Les monoplaces indiennes, pourtant équipées de moteurs Mercedes, étaient un peu limitées en performance pure sur le billard russe et le talent de leurs pilotes n'a pas suffi à compenser. Pérez s'est bien battu mais ne pouvait pas espérer mieux que le point de la 10e place, alors que «Hulk» est parti trop loin sur la grille (17e) à cause d'un changement de boîte de vitesses.

Sauber: Gutiérrez 15e, Sutil 16e

Les Suisses n'espéraient pas grand chose de cette course à un seul arrêt et ils avaient raison. Les deux stratégies différentes (pneus medium puis tendres pour Sutil, l'inverse pour Gutiérrez) s'ajoutaient à l'espoir que la course soit neutralisée par la voiture de sécurité, ce qui aurait un peu semé la zizanie dans le peloton... mais n'est jamais arrivé.

Caterham: Ericsson 19e, abandon de Kobayashi

Les progrès entrevus au Japon sont évidents mais le combat était inégal avec une équipe Marussia traumatisée par l'accident de Bianchi, dont la seule monoplace engagée, celle de Chilton, a abandonné très tôt. Ericsson a terminé 19e et dernier. Kobayashi avait dû abandonner prématurément en raison d'une surchauffe de ses freins.

En baisse: Ferrari, Red Bull, Toro Rosso, Lotus

Ferrari: Alonso 6e, Raïkkönen 9e

Comme d'habitude, Alonso, grand amateur de football, a mouillé le maillot et tenté désespérément de suivre le rythme des cinq voitures à moteur Mercedes qui ont terminé devant lui. Grâce à la faillite des moteurs Renault, il gagne une place par rapport à la grille. Räikkönen a fait ce qu'il a pu et se consolera avec deux points, un résultat indigne de sa valeur et de son statut.

Red Bull: Ricciardo 7e, Vettel 8e

Alors que les quadruples champions du monde en titre semblaient en plein redressement, ils ont rechuté à Sotchi et les deux pilotes ont dû batailler dans le peloton, sans vitesse de pointe, en tentant de préserver leurs pneus et de consommer un minimum de carburant. Le moteur Renault n'est pas seul en cause, car les Toro Rosso étaient plus rapides que les Red Bull.

Toro Rosso: Vergne 13e, Kvyat 14e

Les monoplaces de Faenza étaient capables de faire beaucoup mieux, à en juger par les résultats des qualifications, mais elles ont été handicapées de bout en bout par leur gourmandise en carburant, d'autant plus pénalisante quand il faut se bagarrer au coeur du peloton. C'était «très frustrant», a dit Vergne, alors que Kvyat a fait honneur à son nouveau statut de héros local.

Lotus: Grosjean 17e, Maldonado 18e

Meilleure voiture qu'en début de week-end mais mauvaise journée pour les pilotes Lotus, en panne d'adhérence et trop limités en vitesse de pointe pour espérer beaucoup mieux. Maldonado était parti 21e et dernier sur un circuit où doubler est compliqué. Grosjean a aussi pris cinq secondes de pénalité pour un petit accrochage avec Sutil, ce qui n'a rien arrangé.

Note: en raison de l'accident dramatique de Jules Bianchi au Japon, l'écurie Marussia n'est pas évaluée dans ce baromètre.