Le pilote de F1 Jules Bianchi, qui est dans un état critique depuis son accident au Grand Prix du Japon le 5 octobre, «a ralenti» avant le choc, a affirmé mercredi son écurie Marussia, qui a publié un communiqué pour contester avec véhémence des informations de presse.

«Jules a ralenti lorsque les doubles drapeaux jaunes ont été agités (par les commissaires autour du circuit en cas de danger, ndlr). C'est un fait irréfutable, comme le prouvent les données de télémétrie que l'équipe a transmises à la FIA», écrit l'écurie anglo-russe.

Le 5 octobre, sur le circuit de Suzuka, la voiture du pilote français a violemment percuté un engin de levage utilisé pour dégager la Sauber d'Adrian Sutil, lui-même victime d'un accident un peu plus tôt. La question s'est alors posée de savoir si Bianchi avait vu les drapeaux jaunes agités par les commissaires après la sortie de Sutil et s'il avait ralenti.

«Lors de la conférence de presse du 10 octobre à Sotchi (au Grand prix suivant), Charlie Whiting, le directeur de course de la FIA, a confirmé que l'équipe avait fourni ces données, qu'il les avait lui-même examinées et que Jules avait bien ralenti», poursuivent les responsables de Marussia dans ce communiqué au ton véhément.

Ce texte est publié après des affirmations notamment du journal allemand Bild selon lesquelles Marussia a ordonné à Bianchi d'accélérer après l'accident de Sutil, afin de rester devant le pilote Marcus Ericsson (Caterham).

«L'équipe Marussia est scandalisée et en colère après ces allégations. Son pilote est dans un état critique à l'hôpital et l'équipe a clairement indiqué que sa priorité absolue était de soutenir Jules et sa famille: dans ces circonstances, elle est très peinée d'avoir à répondre à des rumeurs et à des inexactitudes sur les circonstances de l'accident. Ces allégations étant entièrement fausses, l'équipe n'a cependant pas d'autre choix», poursuit le communiqué.

«Une copie sonore et une retranscription écrite des échanges entre Jules et l'équipe (lors du Grand Prix du Japon) ont été transmises à la FIA. Elles montrent qu'à aucun moment avant son accident l'équipe n'a demandé ou suggéré à Jules d'accélérer», conclut Marussia.

Mardi, Marussia avait publié un autre communiqué, à la demande de la famille Bianchi, indiquant que le pilote victime d'un traumatisme cérébral était toujours dans un état «critique mais stationnaire» à l'hôpital de Yokkaichi.

Philippe Bianchi, le père du pilote, avait apporté davantage de précisions sur l'état de santé de son fils, en le qualifiant de «désespéré», dans un entretien publié mardi par le quotidien italien Gazzetta dello Sport.