Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), leader du championnat du monde, a signé le meilleur temps de la 1re séance d'essais libres du Grand Prix des États-Unis de Formule 1, vendredi matin sur la piste du Circuit des Amériques, près d'Austin.

Hamilton a bouclé 28 tours, en pneus medium, le meilleur temps en 1 min 39 sec 941/1000, soit 292 millièmes de moins que son coéquipier allemand Nico Rosberg, 2e du championnat à 17 points d'Hamilton. Le champion du monde 2008 a été le seul à passer sous la barre de la minute et 40 secondes au tour.

Hamilton a déjà gagné à Austin, lors de l'édition inaugurale en 2012, avec l'écurie McLaren, et vient d'enchaîner quatre victoires d'affilée (Monza, Singapour, Suzuka, Sotchi). Il a marqué son territoire d'entrée lors d'une séance qui a aussi permis à Jenson Button (McLaren), de retrouver les avant-postes (3e chrono), devant le jeune Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso).

Les pilotes Red Bull ont été relativement discrets: 7e chrono pour Sebastian Vettel, vainqueur ici l'an dernier et équipé d'un superbe casque aux couleurs de «Captain America», le héros de BD; 17e chrono pour Daniel Ricciardo, qui n'a pu boucler que 5 tours en raison d'un problème de train arrière, mais a pu montrer aux caméras son superbe collier de barbe western, façon «ruée vers l'or».

Du côté des pilotes de réserve, deux seulement ont roulé, le Brésilien Felipe Nasr, vice-champion de GP2, 8e temps dans la Williams de Valtteri Bottas, et le jeune Néerlandais Max Verstappen, 17 ans et 10e temps dans la Toro Rosso de Jean-Eric Vergne, qu'il aimerait bien avoir à ses côtés l'an prochain, un peu comme un grand frère, pour l'aider à débuter vraiment en Grand Prix.

Les garages des deux écuries qui ont déclaré forfait, Caterham et Marussia, actuellement en redressement judiciaire, sont restés fermés, avec devant eux des pneus de F1 exposés là, au bord de l'allée des stands, par Pirelli, le manufacturier italien des gommes de F1.

Dans le paddock, grâce à l'absence des deux plus modestes écuries du plateau, certains caïds ont commencé à réaliser qu'il y avait un gros problème économique: «C'est la grosse panique. On ne commencera sûrement pas 2015 sur les mêmes bases que 2014», a dit à l'AFP Gérard Lopez, le patron de Lotus.

Du coup, la conférence de presse FIA de vendredi après-midi, réservée traditionnellement aux directeurs d'équipe, était très attendue.

La 2e séance, à partir de 14h00 locales, allait permettre de passer les pneus tendres et de commencer à améliorer les chronos, en plein soleil, sur cette piste très appréciée par les pilotes.