Les dirigeants des trois écuries en grandes difficultés financières espèrent avoir trouvé une solution qui leur apporterait un retour supplémentaire sur les revenus commerciaux de la F1, peut-être même d'ici le Grand Prix du Brésil, le week-end prochain, ont-ils indiqué lundi.

Le copropriétaire de l'écurie Lotus, Gérard Lopez, et Monisha Kaltenborn, la directrice de l'équipe Sauber, entrevoient un accord possible dans la semaine avec le grand argentier de la F1 Bernie Ecclestone et CVC Capital, principal actionnaire de la compétition, pour une allocation qui assurerait un budget viable aux écuries en difficultés.

«Nous, les trois écuries, avons scellé un accord là-dessus», a indiqué Monisha Kaltenborn, évoquant Sauber, Lotus et Force India. «Personne ne demande rien d'irraisonnable. Je crois qu'il nous faut reconnaître que les temps ont changé, que le niveau pour aller en Formule 1 a changé».

«Je pense vraiment qu'il y a moyen de résoudre cela ces jours-ci, d'arriver même probablement à une proposition avant le Brésil», a ajouté Gérard Lopez.

«Je sais que CVC et Bernie ont considéré le problème, mais ce sera un versement de base alloué aux plus petites écuries, aux pilotes qui leur permettra essentiellement de boucler un budget normal», a-t-il ajouté.

La répartition des revenus commerciaux de la F1, déterminée par une série d'accords et de contrats officiels, est devenue trop inégale pour laisser une chance de survie aux petites écuries.

Bernie Ecclestone lui-même s'était dit samedi «prêt à déchirer tous les contrats», qui favorisent les grosses écuries, pour sortir de la crise, lors d'un long point presse consacré aux faillites déjà enregistrées de Caterham et Marussia, les deux écuries les plus modestes du plateau.

Il s'est même dit prêt à «lâcher de l'argent, si les grosses écuries lâchent de l'argent».